Le dossier du nucléaire iranien ressurgit avec virulence sur la scène internationale. Alors que l'on s'attendait à l'apaisement, les révélations sur l'existence en Iran d'un second site d'enrichissement de l'uranium fait monter la tension entre Téhéran et les puissances occidentales. Si pour les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, le site est construit dans le secret, échappant au contrôle des inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Energie Nucléaire, les dirigeants iraniens affirment avoir informé l'Agence internationale et soulignent que ce nouveau site doit garantir le programme nucléaire iranien face aux " menaces ". Mais le mal est fait. La moutarde monte au nez des dirigeants occidentaux, à commencer par le Président américain. Barack Obama qui a, jusque-là, tendu la main au régime iranien, change de ton et, sans aller jusqu'à brandir la menace des sanctions, avertit Téhéran que s'il ne se conformait pas aux exigences de l'ONU, il en subirait les conséquences. Comprenez des sanctions supplémentaires et " sévères " comme l'ont affirmé les dirigeants français et britanniques. Seulement, les sanctions ont fait preuve d'inefficacité. Pour beaucoup d'analystes il ne feront qu'accroître l'isolement du pays, le durcissement de la position de ses dirigeants et les souffrances du petit peuple. Reste la voie de la négociation. L'opportunité s'offre le 1er octobre, à Genève, entre l'Iran et les puissances du " Groupe 5+1 " La voix de la raison sera-t-elle entendue ? Les protagonistes finiront-ils par trouver un compromis ? Difficile à prévoir, avec des positions diamétralement opposées. La presse iranienne parlait hier, " d'un nouveau pas victorieux dans le domaine du nucléaire ", et que " l'Iran possède une carte en main à la veille de ces négociations. " Ceci, sans oublier les manigances d'Israël qui agit en coulisse pour attiser le feu et parvenir à provoquer l'usage de la force contre l'Iran. Un scénario aux conséquences aussi imprévisibles que cauchemardesques.