Le dossier du nucléaire iranien continue d'envenimer les relations entre les grandes puissances et l'Iran après une relative détente, conséquence d'une volonté de coopération et d'un retour à la table des négociations. La dernière résolution de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) condamnant l'Iran pour avoir dissimulé l'existence d'un site d'enrichissement de l'uranium ravive l'atmosphère de tension et ramène au langage de défi et aux menaces de sanctions. Elle est d'autant plus inquiétante pour Téhéran qu'elle a reçu le soutien de la Russie et de la Chine, pays, généralement réticents à sanctionner un partenaire commercial si précieux. Mais au fait, pour les grandes puissances, il ne s'agirait peut-être que d'un moyen de pression pour amener Téhéran à se conformer aux exigences de la communauté internationale. Car, la résolution n'implique pas l'adoption de nouvelles sanctions et c'est au Conseil de Sécurité d'en décider. Ce dernier sait que les trois précédentes sanctions n'ont pas été suivies d'effets. Il ne s'agit peut-être que d'un coup de semonce et d'un avertissement que Téhéran, qui place l'enjeu de la technologie nucléaire au-dessus de ses priorités, finira par ignorer.