C'est un ressortissant Tunisien vivant en France, il a quitté légalement la Tunisie au cours de l'année 1993 par l'intermédiaire de l'office Tunisien des travailleurs à l'étranger . Il a rejoint son poste de travail dans la ville de Nîmes où il a élu domicile. Il travaillait d'arrache pied pour mériter la confiance de ses employeurs. Il était aimé par son entourage. Il vivait donc dans cette charmante ville du sud est de la France, située entre la mer Méditerranée et la montagne des Cévennes ( les Alpes) sur l'axe très fréquenté entre Avignon et Marseille. En période estivale, de très nombreux touristes viennent visiter les célèbres monuments romains. Les Nîmois, dans cette ville riche en culture, et d'un tempérament Méditerranien, sont très accueillants. De ce fait notre compatriote n'a pas trouvé de difficultés pour s'y adapter. Petit à petit il faisait de nouvelles connaissances, particulièrement les voisins du quartier qui se sont habitués à le voir presque tous les soirs au bistrot du coin. Un soir au cours d'une veillée, le hasard a voulu que deux bandes rivales engagent une bagarre qui dégénère en duel à l'arme blanche. Notre compatriote voulant apaiser les esprits, est intervenu pour séparer deux jeunes qui s'affrontaient à coup de couteaux. C'est à ce moment que l'un d'eux a porté un coup mortel à son adversaire. Il s'est enfui en laissant la victime à même le sol. La police alertée, s'est déplacée sur les lieux. Notre compatriote, certainement aperçu par quelques témoins à côté de la victime a été confondu avec le vrai tueur. Arrêté, incarcéré, il a été traduit en 1ère instance devant les assises de Nîmes qui, après un long procès, durant lequel l'inculpé clamait son innocence, a prononcé à son encontre, une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Ayant fait objection, il a été traduit de nouveau devant la cour d'appel, où la défense a pu, présenter aux juges des témoignages des voisins de l'inculpé, et a pu ainsi prouver son innocence. Après délibération, la cour d'appel a annulé le jugement de 1ère instance et a acquitté l'accusé. Le Ministère public a fait opposition, il fut traduit de nouveau devant la cour de cassation, qui a entériné le jugement prononcé en appel et l'a acquitté . Soulagement au sein de ses connaissances et aussi au niveau de ses parents en Tunisie, qui ont du faire de gros efforts pour mettre fin au calvaire de leur fils innocent. Au cours de l'été dernier, notre ressortissant, après plusieurs années d'absence, a voulu rendre visite aux siens, a demandé congé auprès de ses employeurs qui continuent à lui faire confiance et lui ont donc permis de se rendre en Tunisie. A peine arrivé à l'aéroport, il a été arrêté et incarcéré à cause du jugement prononcé en 1ère instance en France. Apparemment les autorités judiciaires de ce pays n'ont pas daigné faire suivre les deux jugements prononcés en appel et en cassation. Traduit devant la cour criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis , il a expliqué au juge, toutes les péripéties de cette affaire . Son avocat a présenté une copie des deux jugements pré-cités et a demandé à la cour de relaxer son client.