La victime dans cette affaire avait 18 ans à peine au moment des faits. Elle devait passer son baccalauréat en 2008, mais le hasard a voulu autrement car elle a connu un homme d'affaires, d'un certain âge ou plutôt d'un âge certain. Après l'avoir rencontrée à maintes reprises et devant les difficultés qui les empêchaient de se voir tous les jours, il lui a proposé de travailler chez lui en tant qu'aide ménagère. Mais leur relation a dépassé le cadre d'employeur à employée. La jeune fille a donc travaillé pendant six mois jusqu'au jour où n'ayant plus donne signe de vie, son employeur a découvert qu'elle lui a subtilisé la somme de 11OOO Dinars. Sans plus attendre, il s'est dirigé au poste de police où il a déposé une plainte l'accusant de vol. Quelques semaines plus tard, il a indiqué aux enquêteurs qu'il a localisé l'aide ménagère. Elle se trouvait dans un appartement qu'elle a loué dans un quartier de haut standing. Interpellée, elle a clamé son innocence déclarant qu'elle n'a jamais volé de l'argent mais c'est à cause de plusieurs facteurs qu'elle a décidé de quitter son travail. Elle a été traduite en état d'arrestation devant une chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Elle a pu convaincre le tribunal, soutenue par son avocate, de son innocence en présentant des arguments, que le tribunal a pris en considération, pour l'acquitter Son employeur a fait appel. La jeune fille a comparu cette fois en liberté devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis. Elle a déclaré au juge qu'il s'agissait d'une accusation calomnieuse. Son avocate a longuement plaidé en reprenant l'affaire dès son début. Elle a affirmé que sa cliente a connu l'homme d'affaire. Leur relation a pris une autre tournure puisque ils ont vécu en concubinage. L'avocate a expliqué que la jeune fille n'était pas considérée comme aide ménagère puisque son patron lui offrait à chaque occasion des parfums de marque et des cadeaux assez chers. En ce qui concerne la location de l'appartement, elle a indiqué que c'est le plaignant qui l'a loué et lui a demandé d'aller s'y installer à partir du moment où la jeune fille l'a informé qu'elle était enceinte. Il lui a également donné assez d'argent en liquide pour qu'elle ne manque de rien. Pour toutes ces raisons, l'avocate a demandé l'acquittement pour sa cliente, soit la confirmation du premier jugement. L'affaire a été reportée à une date ultérieure pour le prononcé du verdict.