Ils sont deux amis et voisins de longue date. Seul un mur mitoyen sépare leurs maisons. Ils se sont habitués à se voir souvent pour discuter autour d'un café ou veiller devant chez eux de longues heures durant lesquelles ils se partageaient quelques bouteilles d'alcool. Avec le temps, cette amitié s'est consolidée. Devant l'insuffisance de revenus ils ont planifié ensemble de trouver un moyen légal leur permettant de gagner un peu plus d'argent. C'est du moins ce que pensait l'inculpé dans cette affaire. Mais les choses ont pris une autre tournure quand le voisin s'est permis de décider de vendre illicitement des boissons alcoolisées. Les allées et venues des consommateurs qui viennent s'approvisionner ont éveillé les soupçons des auxiliaires de la justice qui ont procédé à une descente. Les deux voisins ont été embarqués. Au cours de l'enquête, l'accusé principal a reconnu avoir vendu illégalement de l'alcool tandis que l'autre inculpé dans cette affaire a nié tout au long de l'enquête avoir participé à ce délit. Ils ont été traduits devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui les a condamnés chacun à une peine de 6 mois de prison ferme. Le deuxième inculpé dans cette affaire a fait opposition. Il a été traduit en état d'arrestation devant la cour d'appel. Devant le juge il clamait son innocence. Il a déclaré qu'il n'a ni vendu ni participé à ce délit. Ce délit concerne son voisin mitoyen qui s'est habitué à pratiquer cette activité illicite. Son avocat a demandé l'annulation du premier jugement car il n'y a aucun élément dans le dossier qui puisse incriminer son client. Les bouteilles d'alcool saisies ont été trouvées chez le premier inculpé condamné. Ce dernier a voulu mêler son voisin dans cette affaire car il a refusé de collaborer avec lui. Il s'agit d'une accusation calomnieuse. Elle n'est confirmée par aucun élément pouvant constituer une preuve. Il a demandé au juge de prendre en considération le fait que son client est un père de famille travaillant honnêtement et n'ayant aucun antécédent judiciaire. Après les délibérations la cour a annulé le premier jugement et a prononcé l'acquittement.