Au cours du mois de Novembre 2003, Deux dames ont déposé plainte auprès de Monsieur le procureur de la république contre un gérant de deux sociétés de production de bois. Ce dernier possède 70% des actions et par conséquent il gère de droit les comptes des deux sociétés en question. Les deux dames, actionnaires chacune à 10% du capital ont déclaré que ce responsable ne leur a pas octroyé leurs parts du bénéfice et ce depuis l'année 1992 soit durant une période de onze ans. En confrontant l'inculpé avec les déclarations des deux plaignantes, il a nié catégoriquement avoir abusé de leur confiance et a déclaré qu'à la suite de chaque bilan les deux dames avaient reçu par chèques les sommes qui leur revenaient du bénéfice. A la suite de ces déclarations le tribunal a engagé un expert comptable pour inventorier les comptes de la société depuis sa prise en main par le gérant. Le rapport ne prêtait à aucune équivoque. L'inculpé a bénéficié de la somme de deux cent mille dinars revenant à chacune des plaignantes soit une somme de quatre cent mille dinars. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui l'a condamné à l'époque à une peine de 8 ans de prison ferme. Il a fait appel et a comparu de nouveau devant la cour d'appel qui a réduit de moitié la peine soit 4 ans de prison ferme. Il s'est opposé de nouveau au jugement. La cour de cassation a accepté son opposition et a transmis de nouveau l'affaire devant la cour d'appel. L'inculpé comparaîtra de nouveau devant cette cour en état de liberté provisoire pour convaincre les juges de son innocence .