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Mme Leïla Ben Ali signe l'éditorial de la revue "La voix de la femme arabe, depuis la Tunisie"
Publié dans Le Temps le 09 - 10 - 2009

Tunis-TAP)- Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe, a souligné l'importance de la relation étroite entre la réussite des programmes de développement et leur durabilité d'une part, et l'investissement rationnel dans les ressources humaines, hommes et femmes, d'autre part.
Signant l'éditorial du deuxième numéro de la revue "La voix de la femme arabe, depuis la Tunisie, (Voice of arab women, from Tunisia), sous le titre "la participation de la femme arabe à l'œuvre de développement: un pari civilisationnel" madame Ben Ali précise que cette relation revêt toute son importance à la lumière de la mondialisation de l'économie et face à la révolution technologique des moyens de communication et d'information, ce qui confère un rôle sans cesse croissant aux ressources humaines qui représentent le principal moteur du développement.
L'épouse du Président de la République ajoute que cette évolution a abouti à une prise de conscience aiguë quant à l'importance du rôle de la femme et de sa contribution au processus économique et social.
Cette évolution, indique Mme Leïla Ben Ali a aussi permis de révéler la compétitivité croissante de la femme et sa contribution en tant que citoyenne consciente et créatrice qui participe au développement de sa société.
Elle met, à ce propos, l'accent sur l'attention croissante accordée par les instances régionales et internationales, depuis les années 90 du siècle dernier, à ces nouveaux aspects et à la nécessité de diffuser les valeurs y afférentes et d'inciter le gouvernement et la communauté internationale à aplanir tous les obstacles qui entravent la dynamisation du rôle de la femme dans l'impulsion du processus de
développement global, de manière à s'adapter aux mutations mondiales et à faire face aux défis majeurs qui se posent aussi bien aux pays avancés qu'aux pays en développement.
Mme Leïla Ben Ali fait remarquer que les pays arabes ne peuvent pas être à l'abri de ces évolution ni occulter l'impératif d'investir dans les ressources humaines dont la
femme constitue l'une des composantes essentielles.
Elle rappelle, dans ce contexte, la priorité absolue accordée à la femme par les pays arabes dans leurs plans de développement, s'agissant en particulier de ses besoins en
matière d'enseignement, de formation, de protection sociale et de la préservation de tous ses droits en tant que citoyenne qui participe à part entière et de manière consciente à l'édification économique et sociale de la société.
Mme Leïla Ben Ali met en relief l'importance des progrès accomplis ces dernières années par les organisations non gouvernementales et les associations en charge des affaires de la femme, progrès qui ont permis de renforcer les compétences de la femme arabe et de l'intégrer de manière efficiente dans le circuit économique. Elle rappelle, à ce propos, que la présence de la femme arabe sur le marché du travail a été multipliée par deux, durant les deux dernières décennies et que les secteurs qui étaient jusque là l'apanage des hommes sont de plus ouverts aux femmes.
"La femme, écrit Leïla Ben Ali, n'est plus aujourd'hui confinée dans ses rôles et fonctions traditionnels ni dans des professions réputées pour être conformes à sa
nature, telles que l'enseignement, les activités paramédicales et le travail administratif".
"La femme arabe, ajoute Mme Leïla Ben Ali, est entrée de plain pied dans le secteur de l'enseignement. Le nombre des femmes diplômées de l'université est en augmentation croissante et plusieurs d'entre elles ont investi des filières scientifiques
et techniques de pointe et exercent des professions et des métiers nouveaux et innovants avec une grande compétence".
L'épouse du Président de la République fait, par ailleurs, remarquer que la main d'œuvre féminine arabe qui représente la moitié de la main d'œuvre globale souffre d'une sous-exploitation de ses potentialités productives, sachant que, selon les statistiques disponibles, la présence de la femme dans l'activité économique ne dépasse guère 9 pc et que le taux du chômage de la femme dans le monde arabe, oscille entre 20 et 40 pc.
Mme.Leïla Ben Ali passe en revue les principaux obstacles qui entravent la dynamisation du rôle de la femme dans la vie économique, relevant notamment certains relents de la culture traditionnelle qui considère encore que l'homme est le
principal chef de famille, en dépit de l'augmentation croissante du nombre des femmes arabes qui contribuent aujourd'hui aux charges de leurs familles.
L'épouse du Président de la République relève également le stéréotype selon lequel la femme travailleuse prend la place de l'homme sur le marché de l'emploi, ce qui est
l'origine d'une une sorte de ségrégation par le genre au niveau de l'accès à l'emploi.
Elle cite également les législations devant être révisées pour assurer l'égalité entre l'homme et la femme en matière de salaire, promouvoir la formation et la qualification de la femme et lui assurer les conditions d'un travail décent
conformément aux normes internationales dans ce domaine.
La Présidente de la femme arabe relève, également, le décalage qui existe entre les législations en matière de droits de la femme et la réalité difficile qui oblige la femme travailleuse a accepter certaines conditions défavorables pour préserver ses sources de revenu.
Mme Leïla Ben Ali souligne, d'autre part, la nécessité d'adapter les législations arabes aux conventions internationales du travail en particulier les dispositions relatives au travail de la femme, précisant qu'il s'agit là d'un autre fossé qu'il s'agit aussi de combler.
Après avoir évoqué les conditions économiques défavorables que connaissent les pays arabes, en raison des effets de la mondialisation et de la crise financière et économique qui secoue la planète, depuis deux ans, Mme Leïla Ben Ali
souligne que ces phénomènes influent considérablement sur les conditions de femme travailleuse dans le monde arabe.
Mme Leïla Ben Ali a ensuite présenté l'expérience remarquable de la femme tunisienne qui a réussi à investir tous les secteurs d'activité, production et d'investissement, se félicitant du caractère avant-gardiste de cette expérience qui
a permis à la femme d'intégrer plusieurs domaines qui étaient jusque là l'apanage des hommes.
Mme Ben Ali se félicite, à ce propos, de la contribution éminente de la femme tunisienne à l'impulsion de l'économie nationale, saluant ses hautes compétences en matière d'administration des affaires et de gestion.
Elle précise que tous les indicateurs de développement humain reflètent le haut degré de développement atteint par la femme tunisienne, soulignant que le principal indicateur dans ce domaine concerne l'augmentation de la présence de la femme
dans les secteurs de la production.
Elle rappelle que la présence de la femme dans la population active a atteint 27 pc et que la femme tunisienne est présente à hauteur de 29,9 pc dans le secteur de la magistrature, de 42,5 pc dans le secteur du barreau, de 42 pc dans le secteur de la médecine et de 44,3 pc dans le secteur de l'enseignement supérieur.
Mme Ben Ali relève aussi la réussite de la femme tunisienne dans l'administration des affaires et le lancement de projets, précisant que le nombre des femmes chefs d'entreprise est estimé actuellement à 18 000 femmes, sans compter les millers d'autres femmes qui exercent dans les secteurs informels, l'agriculture et autres.
L'épouse du Chef de l'Etat a indiqué que le rôle économique de la femme tunisienne est appelé à croître davantage parce que la direction politique de la Tunisie du Changement est profondément convaincue qu'il ne saurait y avoir de développement et d'essor économiques sans la participation de la femme, et compte tenu de l'importance des programmes et des plans mis en œuvre pour renforcer les compétences et les qualifications de la femme ainsi que des multiples législations promulguées pour lutter contre toutes les formes de discriminations à l'égard de la femme sur le marché du travail et en matière d'initiative économique.
La Présidente de l'Organisation de la femme arabe ajoute que la réussite des femmes tunisiennes est une source de fierté pour toutes les femmes arabes, soulignant que la
présence de la femme arabe dans les différents secteurs est appelée à augmenter en raison de la prise de conscience collective et des multiples mécanismes et incitations mis en place pour faciliter l'accès des femmes arabes au marché de l'emploi et pour renforcer leur présence dans tous les secteurs d'activité, ce qui est de nature à consolider la place de la femme sur la scène économique et à ouvrir devant elle de nouvelles opportunités pour renforcer son rôle économique et social.
Mme Ben Ali fait remarquer que les sociétés arabes sont appelées à prospecter de nouveaux domaines et à identifier de nouveaux mécanismes pour préparer au mieux la femme arabe aux nouveaux métiers et aux nouveaux modes de travail, afin de
faciliter son intégration dans la nouvelle économie et en particulier dans la société du savoir et des technologies de l'information et de la communication.
L'épouse du Chef de l'Etat appelle à redoubler d'effortsen vue de bannir toutes les formes de discrimination dans le domaine du travail, et à doter les femmes arabes de toutes les compétences et qualifications nécessaires au renforcement de sa participation à la vie économique.
Mme Ben Ali met, d'autre part, l'accent sur la relation étroites entre le travail de la femme dans le monde arabe et les pesanteurs culturelles, relevant la nécessité de
réviser la vision de la société à l'égard de la Femme en vue d'assurer l'égalité entre les deux sexes.
Elle souligne, par ailleurs, l'importance de veiller à promouvoir l'image médiatique de la femme arabe et de traiter le travail de la femme dans les médias comme un droit à
l'égalité des chances et comme une partie intégrante des droits des citoyens.
Mme Leïla Ben Ali précise que la participation de la femme arabe à l'œuvre de développement est un enjeu de civilisation et l'un des moyens les plus efficaces d'assurer le progrès et la prospérité des sociétés arabes, ajoutant que l'impulsion du
processus de développement global ne peut être réalisé qu'avec la participation de la femme, le développement de ses compétences et la garantie de sa contribution à gagner cet enjeu.
Mme Leïla Ben Ali met aussi en relief la prise de conscience de l'Organisation de la femme arabe de cette problématique précisant que les programmes de cette organisation vont refléter cette dimension et œuvreront à dynamiser le rôle de la femme dans la vie économique et à aplanir toutes les dificultés entravant la promotion de la participation de la femme à l'œuvre de développement dans les pays arabes.
En conclusion, l'épouse du Président de la République se dit convaincue que le troisième congrès de l'Organisation de la femme arabe, qui se tiendra en octobre 2010 sur le thème "La femme arabe, partenaire essentiel de l'œuvre de développement durable", sera une occasion propice pour débattre de manière approfondie de cette question et pour refléter ainsi la dynamique que connaissent les sociétésarabes sur la voie de la modernité.


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