Au départ ils étaient deux complices dans cette affaire de trafic de voiture. Ils étaient tous les deux dans le domaine de l'automobile, l'un tenant une station de lavage, et l'autre un garage de mécanique autos. Aussi avaient-ils convenus, d'importer de France, d'une manière illégale et détournée, une voiture volée en vue de l'écouler sur le territoire tunisien. Pour cela, il fallait trouver un propriétaire fictif de la voiture en question qui en serait aux yeux des autorités, l'importateur attitré. Il fallait également justifier de l'accomplissement de certaines formalités nécessaires afin que l'importation du véhicule soit légale. En effet il faut que le propriétaire soit résident et que le véhicule soit enregistré en son nom. Les deux complices avaient pour cela subtilisé le sac à main d'une dame, pour procéder par la suite à la falsification de ses papiers d'identité et inscrire la voiture volée en son nom. En outre ils falsifièrent la plaque minéralogique ainsi que la carte grise du véhicule. Après quoi, ils contactèrent un acquéreur, auquel ils vendirent la voiture volée. Evidemment la police qui a eu vent de ce trafic d'une voiture déclarée volée interpella les protagonistes alors qu'ils étaient sur le point d'accomplir les formalités de vente dudit véhicule. Ils furent arrêtés sur ordre du procureur de la République. D'autant plus que l'un d'eux s'avéra être l'objet d'un avis de recherche. Il ressortit d'après l'enquête confiée à la brigade criminelle, que la voiture était volée et que la dame n'en fut jamais propriétaire et n'avait jamais résidé à l'étranger. La plaque minéralogique de la voiture s'avéra être falsifiée, le numéro qu'elle portait étant tout à fait imaginaire. En outre, le contrat de vente était également falsifié. Le nouvel acquéreur était-il au courant de l'origine suspecte de cette voiture ? En tous les cas, il le nia devant le tribunal de première instance où il comparut en état d'arrestation ainsi que les deux autres accusés, pour les faits incriminés, constituant les délits d'escroquerie, faux et usage de faux. S'ajoutent à ces chefs d'accusation, l'importation illégale de voiture et la contrefaçon de cachets officiels, pour le chef de la bande, qui écopa d'ailleurs de 5 ans de prison. Quant à ses complices, ils furent condamnés à deux ans de prison chacun.