Aucune avancée dans les entretiens Mitchell-Netanyahu * Report de la signature de l'accord de réconciliation inter-palestinienne Le Temps-Agences - La prix Nobel israélienne de chimie 2009, Ada Yonath, s'est déclaré samedi pour la "libération de tous les prisonniers palestiniens" détenus par Israël, adoptant une position pacifiste. "Il faut libérer tous ceux que nous appelons des terroristes et pas seulement pour obtenir en échange le soldat Gilad Shalit" enlevé en juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza, a déclaré Mme Yonath à la radio militaire israélienne. "C'est en gardant ces détenus en prison que nous poussons à l'exaspération leurs proches ", a ajouté la scientifique. "Le meilleur moyen d'empêcher les enlèvements d'Israéliens en vue qu'ils servent de monnaie d'échange c'est de libérer ces détenus" a-t-elle souligné. C'est le désespoir qui pousse des Palestiniens à des opérations suicide: "Cela n'arrive pas à des gens qui ont un horizon et une espérance dans leur vie". Issue d'une famille juive modeste d'Al Qods, alors sous mandat britannique, Ada Yonath, 70 ans, qui se dit inspirée par Marie Curie, est le premier prix Nobel féminin d'Israël. Israël a libéré le 3 et 4 octobre, en échange d'une vidéo de Gilad Shalit 20 détenues palestiniennes aux termes d'un accord conclu avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, par l'intermédiaire d'un médiateur allemand. ---------------------------------- Aucune avancée dans les entretiens Mitchell-Netanyahu Le Temps-Agences - L'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, est revenu hier à Al Qods pour de nouveaux entretiens avec les responsables israéliens sur la relance du processus de paix israélo-palestinien. George Mitchell avait rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en fin de semaine avant de se rendre au Caire ce week-end pour des entretiens avec les responsables égyptiens, qui jouent un rôle de médiateurs dans le conflit et dans les négociations interpalestiniennes. De retour à Al Qods, l'émissaire de Barack Obama s'est de nouveau entretenu hier avec Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense Ehoud Barak. Mais il n'a pu signaler aucune avancée après ces discussions. Un communiqué laconique du cabinet du Premier ministre israélien s'est contenté de préciser qu'ils avaient poursuivi leurs entretiens "pour faire avancer le processus de paix". Des représentants du gouvernement israéliens se rendront la semaine prochaine à Washington pour de nouvelles discussions, ajoute le communiqué. ---------------------------------- Report de la signature de l'accord de réconciliation inter-palestinienne Le Temps-Agences - La réconciliation inter-palestinienne encore reportée: la signature de l'accord entre le Hamas et le Fatah, qui était prévue pour le 25 octobre, a été reportée de plusieurs semaines, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères égyptien, médiateur entre les factions rivales palestiniennes. Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) a pris le pouvoir par la force à Gaza en juin 2007, créant une scission de facto avec la Cisjordanie dirigée par le Fatah du président modéré de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Outre le fait que la querelle complique toute reprise du processus de paix avec Israël, l'accord Hamas-Fatah doit ouvrir la voie à un partage du pouvoir, à la reconstruction de la Bande de Gaza et à la préparation d'élections palestiniennes pour début 2010. Ahmed Aboul Gheit n'a pas précisé qui avait réclamé ce nouveau délai. Mais sur son site Web, le Hamas revendique la paternité du report, mettant en cause la décision de Mahmoud Abbas de reporter toute action sur le rapport des Nations unies qui accuse Israël de crimes de guerre lors de l'agression de l'hiver dernier contre Gaza. L'enquête menée par l'ancien juge sud-africain Richard Goldstone établit qu'Israël a commis "des actions qui équivalaient à des crimes de guerre, peut-être des crimes contre de l'humanité" lors de l'opération "Plomb durci" menée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Le rapport Goldstone préconisait que le Conseil de sécurité demande de mener des enquêtes crédibles sur les abus perpétrés lors du conflit, dans lequel 13 Israéliens et près de 1.400 Palestiniens, dont plusieurs centaines de civils, ont été tués.