Les « Rouges » ont remporté le match qu'il eur fallait gagner. Victoire, certes, étriquée mais précieuse qui leur permet de conserver deux points d'avance sur le Nigeria, vainqueur du Mozambique en attendant l'ultime journée, le 14 novembre. Entre le Kenya, une nation dernière du groupe, sans ambitions et encore moins d'objectifs à atteindre et la Tunisie pleine d'une nouvelle génération de joueurs ambitieux, avides de rééditer les performances de leurs prédécesseurs en se qualifiant pour la 4ème fois consécutive à une phase finale de la Coupe du monde, la motivation était très certainement dans le camp des seconds. Première attaque, les trois premières passes amorcées et déjà le ton par le maestro Darragi est donné ; une petite feinte pour effacer le défenseur et directement le centrage parfait sur la tête de Jemaâ ; le premier but déjà signé. Il nous l'avait déclaré lors de la conférence de presse ; « Je veux marquer et faire oublier les ratages du précédent match ». Chose promise, chose dûe ! La grâce lui fut bien vite accordée au grand bonheur des supporters présents qui scandaient le nom du, désormais enfant prodige du foot tunisien, Darragi. Pour la formation, hormis l'absence forcée de Hagui, remplacé par Jmal, les acteurs auteurs de l'excellente prestation à Abuja prenaient place sur le terrain pour animer les débats. Mobilité et appels de balle La mobilité tant prônée par Coelho était bel et bien présente ; tous les joueurs faisaient de petites courses, des appels de ballon, se décalant de leur défenseur direct pour fournir des solutions au porteur. Les Kenyans jouaient, eux aussi, le même style de jeu, procédant par passes courtes pour sortir le ballon de leur zone mais ne parvenaient pas durant les 20 premières minutes à inquiéter Mathlouthi ou même la défense tunisienne puisque les attaquants et les joueurs du milieu pressaient bien haut et récupéraient de bons ballons. Ce n'est qu'à la 25ème minute que Patrick Joseph put se faufiler dans le couloir gauche et centrer un bon ballon, créant un petit cafouillis au sein de la défense locale. Issam Jemaâ, très actif comme à l'accoutumée à la pointe de l'attaque , se repliait pour défendre laissant son poste à Chawki Ben Saâda pour un éventuel contre. Darragi, Ben Saâda et Jemaâ changeaient continuellement de place, mettant à mal les défenseurs kenyans et constituants un danger permanent. Korbi, devenu le poumon infatigable de cette sélection se démenait au milieu, couvrant de grands espaces et assurant la couverture pour se saisir de toutes les balles qui traînent ou ne trouvent pas preneur et les reconvertir rapidement en attaque mais Jemaâ était bien pris dans l'étau de deux défenseurs adverses pour pouvoir concrétiser, alors que Tayder ne s'est pas tellement mis en évidence contrairement au match aller. De leur côté, les kenyans progressaient bien avec le ballon et ne lâchaient pas prise, jouant à fond leur match avec les moyens de bord. La rentrée de Ben Khalfallah La seconde mi-temps démarrait avec l'entrée de Fahid Ben Khalfallah. Les intentions de Coelho étaient claires. Il ne pouvait se satisfaire de ce 1/0 et prendre le risque de se faire surprendre. L'attaque avait besoin d'un peu plus de vivacité et de rapidité, qualités principales du nouvel incorporé. Les kenyans étaient plus entreprenants à l'entame de la seconde mi-temps, guidés par un Patrick Joseph déchaîné, prenant des initiatives personnelles et allant défier à lui seul les défenseurs tunisiens. Il ne trouvait généralement pas de soutien et ses ruées à l'attaque finissaient dans les pieds des joueurs tunisiens. Et au tour de Saihi de fouler le rectangle vert mais les maladresses dans les passes se succédaient dans le camp tunisien empêchant les nôtres de construire des attaques périlleuses. Pas de problèmes, le public est là pour entamer un holà à donner la chair de poule faisant vibrer tout le stade et pousser la sélection dans ces derniers retranchements. Coelho aussi voulait l'efficacité et il sortit Darragi qui s'est effacé durant la deuxième mi-temps pour le remplacer par Sofiène Chahed. Tension ! Les 15 dernières minutes étaient tendues, chargées d'électricité et à chaque montée des Kenyans, un frisson passait dans le stade. Tout le monde craignait le pire surtout que les tunisiens étaient bien loin de leur prestation de la rencontre passée en cette seconde mi-temps. Quelle terrible sensation de devoir subir toute cette tension ! Les secondes paraissaient interminables et la ferveur contenue, le stade prêt à exploser, à laisser libre cours à sa joie et à se libérer. L'information du but nigérian marqué dans le temps additionnel compliquait l'affaire au même moment qu'un corner sifflé pour le Kenya. La Tunisie a gagné mais ne fêtera pas sa qualification devant son public. L'échéance de l'euphorie est retardée. Encore une rencontre à jouer, encore l'attente insupportable pour que le verdict tombe. Les Nigérians peuvent espérer mais les Tunisiens ont toujours leur destin entre leurs mains ! Aida Arab Achab
Synopsis : -Terrain : Stade 7novembre de radés - Pelouse : En excellente état - Public : 50 mille spectateurs - temps : Beau - But de Jemaâ (1') - Arbitres Badara Diatta- Assistants : -Mamadou Falilou- Djibril Camara - Formations : Tunisie : -Aymen Mathlouthi- Khaled souissi- Ammar Jmal- Yassine Mikari- Seif Ghezal- Houcine Ragued (Jamel Saihi)- Khaled Korbi- Chaouki Ben Saâda- Oussama Darragi (Sofiène Chahed)- Issam Jemaâ- Nabil Tayder ( Fahid Ben Khalfallah) Kenya: -Willis Ochieng- Julius Owino- John Njoroge (Opiyo Taiwo)- George Owino- Musa Otieno- Jockins Otieno- Mzee Ptrick- Robert Mambo (Austin Charles)- Patrick Joseph- Peter Odhiambo- Victor Mugubi( Allan Wanga).