Le jeune homme fut de prime abord épris de cette jeune fille élégante qu'il rencontra dans une des rues de la capitale. Prenant son courage à deux mains, il l'invita à prendre une boisson au café du coin et ce ne fut pas de refus de la part de cette fille qui accepta sa demande. Là ils firent plus ample connaissance et la jeune fille se présenta en tant qu'enseignante dans une école pas loin du quartier où ils se sont rencontrés. Le jeune homme comprit également qu'elle était célibataire et libre. Les contacts se sont multipliés depuis, et il finit par lui proposer le mariage, il décida de ce fait de demander sa main, et en attendant, il l'invita chez lui en vue de discuter des préparatifs du mariage. La jeune fille était une vraie comédienne, elle a bien joué son rôle et le jeune homme, qui était tout fier n'a pas hésité de lui montrer toutes les affaires qu'il préparait pour le foyer conjugal et surtout les bijoux de valeur, destinés à sa future et douce moitié. Celle-ci fit montre d'une grande joie. Mais le jeune homme sortit brusquement de son rêve : Après une sieste il était étonné de ne plus voir sa dulcinée. Il la chercha dans toute la maison, mais en vain. Elle ne répondait pas à ses appels. Brusquement, en retournant à la chambre à coucher, il ne voyait plus les bijoux, qui étaient posés sur une petite table, quelque temps auparavant. Il était à mille lieues de penser qu'elle était à l'origine de ce vol. Il sortit affolé et se dirigea vers le premier poste de police, et là en relatant sa mésaventure aux policiers, il comprit que c'était cette jeune fille qui l'a eu, et qu'il n'était pas sa seule victime. Cette fille s'avéra être en effet, une récidiviste, et avait des antécédents en la matière, elle était de surcroît mariée et n'avait rien à voir avec l'enseignante qu'elle prétendait être. En outre elle avait eu maille à partir avec la justice, ayant commis plusieurs escroqueries similaires. Arrêtée, elle fut déférée au parquet, elle comparut devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour vol simple.. A l'audience elle nia les faits de vol affirmant que le plaignant lui demanda si elle voulait acheter des objets qu'il désirait les écouler. Son avocat soutint sa cliente affirmant qu'elle avait restitué les objets au plaignant. Il présenta ainsi un désistement sollicitant de la cour de prendre en considération la situation de l'accusée qui a des enfants en bas âges. L'affaire a été mise en délibéré.