Cette rubrique traite des faits réels dans des affaires anciennes et classées. Par respect pour les personnes , il n'est guère mention de non , ni de dates précises des faits , et encore moins de lieus précis. Jamais couple ne fut heureux comme le fut celui de l'homme d'affaires et la jeune infirmière, et ce malgré la différence d'âge qu'il y avait entre eux. L'histoire commença le jour où l'homme d'affaires fut victime d'un accident de la route suite auquel il eut une sérieuse fracture ouverte de la jambe gauche ayant nécessité son hospitalisation pendant quelques temps afin de subir une opération chirurgicale. Ce fut donc pendant son séjour à la clinique qu'il fit la connaissance de l'infirmière, et fut attiré tant par son physique que ses qualités humaines. Elle était en effet très douce avec les malades, et savait comment s'y prendre avec chacun d'eux selon les cas et les circonstances . L'homme d'affaires qui devait être immobilisé, vingt jours durant après son opération sur la jambe se sentait un peu mal à l'aise, ce n'était en effet pas si facile, pour un homme de son âge, approchant la soixantaine de se retrouver seul et voué à rester constamment cloué au lit. C'était mal parti, pour quelqu'un qui était habitué à bouger et à voyager souvent. Déjà qu'il était affecté par le décès de sa femme, voilà bientôt quatre ans, cet accident ne faisait que l'accabler davantage, mais, il s'était abstenu d'en informer sa fille unique, établie au Canada avec son mari, depuis le décès de sa maman. Il vivait donc seul, et il n'y avait que la femme de ménage installée dans un studio attenant à sa villa, qui venait à l'hôpital lui rendre visite et lui apportait ce dont il avait besoin. L'infirmière qui était souvent de garde le soir, commença petit à petit à s'intéresser à lui. Il la trouvait agréable et gentille. Elle venait le voir régulièrement deux fois par jour, pour sa piqûre . Graduellement, elle s'habitua à engager avec lui des discussions qui se prolongeait parfois, le soir jusqu'à l'heure de l'extinction des lumières. Il prit plaisir à discuter avec elle et finit par lui raconter sa vie. L'infirmière put savoir à travers les longues discussions qu'il souffrait d'une solitude qui lui pesait de plus en plus. Elle comprit également qu'il s'intéressait beaucoup à elle. Mais le jour où il lui déclara qu'il s'en était épris et qu'il souhaitait l'avoir pour épouse, elle fut bouleversée. Elle avait rougi de honte, n'imaginant pas que ce richissime homme d'affaires irait jusqu'à l'épouser une simple infirmière, appartenant de surcroît à une classe modeste et ayant sa mère à sa charge. Certes, elle était belle et gracieuse, mais elle était encore jeune et n'était pas habitué à fréquenter les hommes, surtout de cette trempe. Elle était en outre sa cadette de quinze ans. Etait-ce pour cette raison qu'elle ne répondit pas sur le champ à la demande de son prétendant? En tout état de cause, ce n'était pas un refus. Ce n'était que partie remise. Elle demanda un délai de réflexion, le temps d'en reférer à sa maman et il trouva son attitude tout à fait légitime. Aussi à sa sortie de l'hôpital , elle continua à le voir que ce soit en venant chez lui pour l'aider à des séances de rééducation, ou dans un salon de thé où il avait l'habitude de se rendre, même quand il se trouvait tout seul. Au fil des jours leurs liens ne furent que se raffermir. Sa mère était très contente d'apprendre qu'un richissime demandait la main de sa fille, et elle le fut davantage lorsqu'elle fit sa connaissance, le jour où il lui rendit visite pour lui faire part de son intention de vive voix. Les fiançailles furent célébrées un an plus tard, dans la joie et surtout dans une ambiance de fête où l'homme d'affaires invita tous ses amis. Sa fille ne put cependant y assister ne pouvant laisser seul son mari, retenu par des obligations professionnelles. Elle promit de venir à la fête du mariage fixée d'ailleurs à l'été d'après. Il ne restait donc que quelque deux ou trois mois avant le jour du oui fatidique. Toutefois l'infirmière avait fini par emménager avec sa mère, dans la somptueuse villa de son fiancé. L'homme d'affaires avait une secrétaire qui s'occupait de ses dossiers et connaissait toutes les formalités administratives et tous les rouages nécessaires afin de mener à bien sa tâche. Elle s'occupait tant des interventions auprès des organismes commerciaux que des négociations avec la clientèle. L'homme d'affaires lui présenta sa fiancée, qui s'habitua à venir au bureau de manière plus fréquente. Elle se lia peu à peu d'amitié avec la secrétaire. Celle-ci était cependant au fond d'elle même, quelque peu jalouse de la fiancée, mais se montrait d'une extrême gentillesse et d'une extraordinaire amabilité. Un jour où elle rendait visite à la secrétaire, elle rencontra un jeune homme qui lui fut présenté en tant que client. En fait, c'était un transitaire qui venait souvent voir la secrétaire. Cependant la fiancée qui en parla à l'homme d'affaires, fut quelque peu étonnée que celui-ci n'avait pas connaissance de l'existence de ce jeune homme. D'autant plus qu'elle avait remarqué que la secrétaire était, la dernière fois elle les a surpris, assez perturbée. Elle ne dit rien mais resta inquiète. Quelques jours plus tard, elle rencontra la secrétaire et celle-ci profitant du fait qu'elle était en tête-à-tête avec elle, lui lança: "Tu sais, le jeune homme que je t'ai présenté l'autre fois, c'est un faux-jeton. Il ne cesse de me faire du chantage, j'ai fait deux opérations avec lui, à l'insu du patron et il me menace de le lui dire si..." - "Tu sais que c'est grave ce que tu viens de me dire. Tu aurais du en parler au patron". - "Surtout pas. Cela peut dégénérer. Tu connais pas ce dont est capable ce jeune homme". - "Quelle est la solution donc?" - "Il m'a réclamé 15 mille dinars pour me laisser tranquille. Et la solution c'est toi! Tu peux nous procurer cette somme; je sais que le patron ne te refuse rien". - Mais c'est impossible. Moi je ne peux pas faire ça!" La discussion fut subitement interrompue quand le jeune homme entra. La fiancée troublée quitta les lieux au plus vite. Quelques jours plus tard, l'homme d'affaires qui était habitué à se faire vacciner contre la grippe chaque année , par l'infirmière, fut terrassé par un arrêt cardiaque. Celle-ci était affolée et n'en revenait pas. Elle fut impliquée d'homicide volontaire, le vaccin ayant révélé à l'analyse une matière toxique. Ce vaccin qui était placé en lieu sûr, au bureau de l'homme d'affaires a-t-il été changé par un autre produit? La fiancée impliquée dénonça la secrétaire qui nia formellement l'existence de ce chantage dont elle lui avait pourtant parlé. Le mystère était resté entier mais la jeune fiancée s'en sortit avec le moins de dégâts possibles, ayant finalement était impliquée d'erreur professionnelle. On avait supposé que le vaccin en question était périmé et ce qui causa sa toxicité . Et puis logiquement, quel intérêt avait-elle à tuer celui qui l'avait choisie entre mille, pour être son heureuse élue? Quant à la secrétaire, elle fut mise hors de cause, car il n'y avait pas de preuves tangibles pouvant sérieusement l'impliquer.