La publication sur le site d'Africanmanager, relayant le magazine Jeune Afrique, d'une information faisant état de mesures prévues par la loi des finances 2010 au profit des oléiculteurs, est accueillie avec beaucoup de satisfaction mais non sans certaines réserves, par les intéressés. On lit en effet, sur le dit site : « L'endettement dépasserait, selon certaines sources financières dignes de foi, les 200 MDT et le problème ne trouvait jusque là pas de solution. La loi de finances 2010, si elle est adoptée et votée dans ces termes, devrait permettre aux banques concernées de diviser par deux le montant des taux appliqués à ces crédits et d'abandonner complètement les pénalités de retard sur ces mêmes crédits. Cela devrait donc permettre aux oléiculteurs de rembourser le principal de la dette qui ne devrait être majoré que de 50 % des intérêts qui ont été appliqués à ces crédits. » Or les mesures prévues par la nouvelle loi des finances, même si elles sont accueillies favorablement, ne manquent pas de susciter quelques interrogations voire certaines inquiétudes. En effet, les oléiculteurs intéressés se posent les questions suivantes : - Le rééchelonnement des dettes contractées auprès des banques à partir de la saison 2005/ 2006 bénéficiera-t-il à tout le monde ou bien y aura-t-il des exceptions ? - La promulgation de la loi des finances 2010 n'interviendra qu'à la fin 2009, or le démarrage de la campagne oléicole est prévu pour le début du mois de novembre. Cela nécessite par conséquent des mesures urgentes concernant principalement l'octroi de crédits qui serviront de fonds pour affronter les différents frais et autres charges et permettre aux huileries de fonctionner normalement. Outre le fait qu'ils appréhendent un éventuel retard dans l'exécution de mesures salvatrices, ce qui leur serait préjudiciable car ils risqueraient de rater la campagne 2009/2010, nos oleicultrurs demandent un rabattement de 20% de leurs dettes pour leur permettre de relever de la crise qui les « a terrassés » en 2005/2006.