La jeune fille que fut la victime n'avait jamais imaginé que le prince charmant qu'elle avait choisi en tant qu'heureux élu de son cœur sera celui-là même qui mettra fin à sa vie. Il lui avait pourtant promis amour et fidélité, le jour du " oui fatidique " célébré dans la joie et l'allégresse. Comme il n'avait pas encore d'emploi, elle lui proposa dan un premier temps de loger chez son frère à elle, qui accepta sans rechigner et avec plaisir, en attendant qu'il trouve un travail, et que leur situation matérielle s'améliore. Cependant la jeune épouse, toujours conciliante, et craignant que la situation perdure, s'évertua à chercher un emploi. Elle fut satisfaite d'avoir été engagée par une société privée, bien que le salaire lui permettait à peine de subvenir aux besoins du ménage. Toutefois, le mari qui n'a pas trouvé encore de travail, commença à lui chercher noise, en réclamant la part du lion du salaire qu'elle a touché à la fin du mois. Evidemment, elle lui fit comprendre que sa cupidité était mal venue et qu'il fallait d'abord satisfaire les besoins urgents du ménage. Dès lors, son comportement changea brusquement, en devenant violent et constamment sur les nerfs. Il faisait preuve de mauvaise volonté, et ne faisait rien pour chercher un emploi et améliorer sa situation matérielle. Il considérait qu'il était du devoir de sa femme de lui remettre son salaire ce que refusait cette dernière. Elle essaya maintes fois de le raisonner, mais en vain. Le jour du drame, Il rentra à une heure tardive à la maison. Il était en état d'ébriété et son épouse lui reprocha son attitude. Une scène de ménage éclata entre eux, au cours de laquelle l'époux se montra très violent. Après avoir roué de coups, sa pauvre épouse, et profitant d'un moment d'inattention où elle était étendue sur son lit, pour lui mettre brusquement une écharpe autour du cou et serrer de plus en plus fort, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Après s'être assuré qu'elle passa de vie à trépas, il la couvrit de plusieurs draps et quitta le domicile conjugal. Il fut arrêté le lendemain du drame, et ne put que reconnaître son forfait, en déclarant qu'il avait agi sous l'emprise de la colère surtout après que son épouse le traita d'incapable. Inculpé d'homicide volontaire il comparut dernièrement devant la chambre criminelle de Grombalia et son avocat demanda que son client soit soumis à une expertise psychiatrique afin de déterminer s'il était ou pas, responsable de ses actes. L'affaire a été renvoyée à cet effet.