C'est un ex-travailleur Tunisien à l'étranger, il a vécu en Europe, en Allemagne exactement. Une longue période durant laquelle il a goûté à la misère, à la solitude, au comportement de certains individus qui font fi de la dignité de l'être humain en lui faisant comprendre le mépris qu'ils manifestent à son égard. Notre concitoyen a trop enduré de ce comportement ; celà a eu une suite douloureuse. Les conséquences sur son mental ont été néfastes. Il s'est fait interner à deux reprises dans un hôpital psychiatrique. Les médecins qui l'ont soigné lui ont prescrit un traitement à base de produits stupéfiants. Etant malade, ne pouvant plus donner le meilleur de lui-même dans son travail à cause des médicaments, il a décidé de retourner au pays. Il a donc retrouvé sa famille. Il était heureux, il essayait d'oublier les durs moments qu'il a passé en Allemagne. Il voulait refaire sa vie. Il a commencé par dénicher un travail puis s'est contenté du peu de revenu qui lui permettait de contribuer avec les siens aux dépenses nécessaires pour faire face aux besoins de la vie. Durant la première, période qu'il a passé auprès des siens il a continué à suivre son traitement jusqu'au jour où le stock qu'il a emmené avec lui s'est épuisé. Ayant évoqué le problème de rupture du traitement auprès de quelques connaissances, ils lui ont conseillé de consommer de la drogue, Zatla qui lui ferait du bien. Ils lui ont donné le nom d'un vendeur. Il est tombé sous le coup de la loi. N'était-il pas plus indiqué d'aller voir des spécialistes à l'hôpital psychiatrique qui auraient pu le soigner. Ainsi ,il s'en est procuré une quantité et s'est mis à la consommer. Un jour et à la suite d'une ronde de routine, les agents de la brigade des stupéfiants l'ont arrêté. Ils ont trouvé sur lui un sachet contenant de la drogue. Traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance, il a avoué qu'il consomme de la Zatla qu'il se procure de chez quelqu'un,( il a donné son signalement car il ignore son nom). Il a prié la cour de lui pardonner étant donné sa maladie et son état mental qui nécessite un tranquillisant. Son avocat a plaidé la non-culpabilité de son client mettant l'accent sur son degré de lucidité. Il a énuméré le nombre de fois qu'il s'est fait ausculter suite à des troubles psychiatriques. Il a insisté auprès de la cour de la nécessité de faire examiner l'inculpé par un psychiatre pour déterminer son degré de responsabilité quant à ce délit commis. La cour donnera-t-elle une suite favorable à la demande de l'avocat ?