Ils étaient deux amis inséparables qui s'étaient habitués à se rencontrer régulièrement pour passer du bon temps et se divertir à leur façon et selon leurs moyens. Ils n'étaient pas des délinquants ni des personnes de mauvaises conduites, bien au contraire. L'accusé, dans la présente affaire, un quadragénaire affable et gentil , avait toujours donné bonne impression auprès de sa famille, ses amis ou ses voisins . Quant au jeune homme, victime en l'occurrence, il était père de famille et travaillait en tant que gardien. Il passait souvent la nuit au boulot, son travail consistant notamment à garder les bâtiments en construction, ou les chantiers. D'ailleurs, il invitait souvent son ami à lui tenir compagnie, une partie de la nuit dans ces chantiers ou dans les bâtiments en construction, où, généralement , une chambre est aménagée pour lui permettre de se reposer et prendre quelques moments de détente. Mais qu'est-ce qui fit, que ce quadragénaire, ait pu se transformer brusquement en un ennemi juré à l'encontre du jeune homme qu'il estimait tant ? Eh bien, ce n'était pas à cause d'une question d'honneur ou d'un problème touchant à sa dignité ou à son intégrité morale ou physique. Loin s'en faut ! C'était pour un motif bien plus futile ; une broutille qui fut malheureusement la cause d'un drame. Le jour des faits, le quadragénaire était allé voir le gardien, au sein du bâtiment que gardait ce dernier, pour lui demander de lui permettre de remplir un seau d'eau. Mais le jeune homme lui opposa un refus net. La discussion houleuse qui éclata entre eux, dégénéra en rixe, au cours de laquelle, le quadragénaire avait même été roué de coups par le gardien qui sortit de ses gonds. Le quadragénaire rentra chez lui, l'œil au beurre noir, mais le cœur plein de haine, et avec la ferme résolution de venger cette offense dont il fut l'objet, par son contradicteur et néanmoins meilleur ami. Il retourna au milieu de la nuit, sur les lieux de la dispute. Le gardien était plongé dans un profond sommeil. Le quadragénaire était, cette fois-ci armé, d'un gourdin, à l'aide duquel il lui porta une série de coups à la tête avant de s'enfuir en le laissant dans une mare de sang. Transporté à l'hôpital, la vicitme succomba à une hémorragie cérébrale, malgré les soins qui lui furent prodigués par l'équipe médicale. Quant au quadragénaire, il fut appréhendé par les agents de la brigade criminelle, auxquels il avoua son forfait, déclarant cependant qu'il avait agi sous l'emprise de la colère. Il ajouta que sur le moment, se sentant offensé et humilié, il était pris d'une colère indicible. Il était d'autant plus touché, qu'il s'agissait, expliqua-t-il de son meilleur ami. Il précisa surtout qu'il n'avait jamais porté de haine à l'encontre de son ami et que de ce fait, il n'avait nullement l'intention de le tuer. Inculpé d'homicide volontaire, il comparut dernièrement devant le tribunal de première instance de Grombalia, et réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire, ainsi que devant le juge d'instruction. L'avocat de la défense plaida la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des coups et blessures ayant causé la mort sans l(intention de la donner. Par ailleurs, il requit les circonstances atténuantes pour son client, au casier judiciaire vierge. Le tribunal condamna l'accusé à 20 ans d'emprisonnement