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La nouvelle mode des fêtes sur les toits
Mœurs estivales
Publié dans Le Temps le 25 - 07 - 2010

Nous avons, en Tunisie, des rapports particuliers avec les toits de nos maisons, durant l'année et plus particulièrement en été. La relation est si singulière qu'elle en revêt souvent un caractère superstitieux et presque sacré. Il n'est pas étonnant par conséquent de voir la plupart de nos familles organiser des fêtes plus ou moins solennelles lorsque les travaux de construction d'une maison en arrivent à l'étape de la toiture.
Couscous au poulet ou mloukhia aux tripes, sacrifice d'un mouton ou d'un veau, petites ou grandes cérémonies de bénédiction, et toutes sortes de gestes ostentatoires de charité ; tout un manège en somme pour célébrer Sa Sainteté le toit. En été, et principalement la nuit, la chaleur ambiante change totalement la vocation initiale des toits des maisons et des immeubles ; d'abris solides qu'ils étaient contre les intempéries et la canicule, ils se transforment en terrasses pour des veillées bruyantes prolongées. Salles des fêtes surélevées, mais aussi promontoires indiscrets pour lorgner les voisins lesquels font de même quand l'occasion leur en est offerte.
Tapage en haute altitude
Dernièrement, nous eûmes à ce propos une altercation avec l'un de nos voisins qui, la même semaine, mariait successivement deux de ses enfants. Outrepassant à chaque fois les consignes de l'autorisation municipale et abusant de la bienveillance des habitants du quartier, il prolonge ses soirées tapageuses jusqu'après une heure du matin et organise ensuite, toujours sur le toit de son domicile, de petits conseils de famille pendant lesquels il discute avec les siens des festivités du lendemain. L'autre soir donc, ces palabres dont l'écho parvenait jusqu'à nos pièces les plus isolées, se tinrent au-dessus de notre chambre à coucher. Il était une heure trente et notre voisin venait à peine d'entamer le premier point à l'ordre du jour de sa réunion familiale. Craignant que l'assemblée ne se poursuive jusqu'au matin, nous ouvrîmes la fenêtre et lui adressâmes une prière des plus polies afin qu'il la termine ailleurs ou qu'il la reporte à plus tard. Au début, il fit semblant de comprendre notre gêne et demanda à sa suite de dégager les lieux. Moins d'une demi-heure plus tard, il était de nouveau sur son toit en train de plaisanter avec les siens. En toute indiscrétion, cela va sans dire. Nous attendîmes un moment puis le rappelâmes à l'ordre, rudement cette fois. Le bonhomme n'attendait pas plus pour piquer sa crise de colère et se mettre à défendre grossièrement sa liberté privée. Les membres de sa famille le soutinrent bien évidemment dans cette contre-offensive insolente. Il fallut de peu pour que nous en venions aux mains. Heureusement qu'il lui restait une petite dose de bon sens qui l'amena finalement à reconnaître le droit d'autrui à un minimum de tranquillité et de sommeil. Mais ce n'était que partie remise puisque les deux soirs suivants, il tint- au mépris de toutes les règles de bon voisinage et de civisme- son conseil nocturne désormais habituel.
Aux frais de la princesse
Cette semaine aussi, un ami nous raconta l'une de ses plus récentes mésaventures avec son voisin de palier. Ils habitent au second étage d'une villa à deux niveaux, mais les grandes ampoules qui éclairent le toit de cette grande maison et qu'on peut allumer depuis l'escalier, sont branchées sur le compteur de notre ami. Autrement dit, c'est lui qui en paie la consommation. Son voisin le savait pertinemment depuis le premier jour où il s'était installé dans l'appartement d'en face. Mais cela ne l'empêchait guère, sa femme et ses enfants non plus, de profiter à l'insu du deuxième locataire de cette lumière gratuite. Il y a quelques jours seulement, pendant l'absence de ce dernier, la famille voisine s'offrit une semaine entière de veillées généreusement illuminées sur le toit de la villa. Notre ami rentra un soir de son voyage et constata ce bonheur impertinent. Il ne manqua pas de rabrouer le colocataire qui sortit de ses gonds et jeta violemment aux pieds de son interlocuteur une pièce de cinq dinars en contrepartie de l'électricité consommée. « Quelle pingrerie, ajouta-t-il à l'adresse de son voisin offensé. Je paierai toutes tes factures dorénavant et tu pourras venir passer la soirée avec nous si tu veux. Ce sera toujours à mes frais ! ». Incapable de rivaliser d'arrogance avec ce monsieur, notre ami rentra meurtri dans son appartement et le lendemain, il décida de couper le courant avant de sortir de chez lui et de rompre les ponts avec le voisin indélicat.


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