Tunis-Le Temps : Cette affaire commença par dispute pour des broutilles, qui avait pourtant tourné au drame. Le protagoniste, en l'occurrence, est un jeune homme dont le comportement était plutôt exécrable, surtout qu'étant sans emploi, il s'était habitué à l'argent facile, profitant de l'aide que lui faisait sans cesse son père. Celui-ci ayant perdu son épouse, vivait seul dans son domicile à Ennasr, tout en continuant à héberger et à prendre totalement en charge son fils qui pourtant avait atteint largement l'âge de la majorité. Le père ne voyait aucun inconvénient à lui venir en aide, mais il ne cessait de lui reprocher son comportement irresponsable, alors que ce jeune homme avait intérêt à penser à son avenir. D'autant plus que celui-ci se mit à boire et s'habitua également à rentrer tous les soirs en état d'ébriété. Le jour des faits il rentra avec un chiot d'un de ses amis. Ce qui ne plut au paternel qui lui intima l'ordre de ramener la bête chez son propriétaire, et lui expliqua qu'il ne voulait de ce chien chez lui. Une dispute éclata alors entre eux. Le fils arrivé au paroxysme de la colère, repoussa son père qui tituba puis tomba au sol, la tête allant se cogner sur le coin du fauteuil. Ce qui lui causa une blessure à la tête. Le fils ne daigna même pas secourir sur le champ son père, qu'il voyait s'éteindre lentement, en perdant beaucoup de sang de sa blessure, d'autant plus qu'il était âgé de 70 ans et souffrait de maladies chroniques. Ce ne fut que le lendemain qu'il le transporta à l'hôpital. Il fut placé sous soins intensifs, mais passa de vie à trépas en succombant à ses blessures. Inculpé d'homicide volontaire, il comparut devant le tribunal de première instance de Tunis et déclara qu'il regrettait son acte et qu'il avait agi sous l'emprise de la colère. Il fut condamné après délibérations à 20 ans d'emprisonnement.