Ce genre de braquage est devenu de plus en plus courant, mettant les taximen dans ce dilemme consistant à choisir leurs, ce qui est contraire à la loi, ou à courir le risque d'être agressés, au moment où ils s'attendent le moins. Les braqueurs, quant à eux, ils choisissent leurs cibles bien à l'avance afin d'agir efficacement et ne pas rater leur coup. En outre, ils agissent sous l'emprise de l'alcool et de ce fait , ils ne mesurent jamais la portée de leurs actes en voulant coûte que coûte arriver au but qu'ils s'étaient fixé à l'avance. Heureusement que les agents de l'ordre ne cessent de redoubler de vigilance afin de remédier à ce phénomène devenant de plus en plus menaçant, tant pour les citoyens que pour les chauffeurs de taxi, dont certains deviennent de plus en plus méfiants, voire réticents, à s'arrêter dès qu'ils sont hélés par une personne pressée désirant se rendre à son travail ou à un rendez-vous urgent. Ce ne fut pas le cas de ce pauvre taximan qui s'arrêta aussitôt qu'il fut hélé par trois jeunes hommes se trouvant sur la route de La Marsa et plus précisément à la cité de Sidi Daoud. Montant dans le véhicule, ils lui demandèrent de se diriger vers le Kram. Mais en cours de route, et arrivés à un endroit isolé, ils sortirent brusquement leurs griffes lui intimant l'ordre de s'arrêter, et il ne put qu'obtempérer. Ils le rossèrent alors de coups et le laissèrent sans connaissance, gisant dans son sang, en partant avec le véhicule. Puis s'arrêtant plus loin ils s'emparèrent de la caisse, contenant la maigre somme de 25 dinars et abandonnèrent le taxi sur la voie publique, avant de prendre la fuite. Le taximan put en reprenant connaissance se diriger vers le poste de police le plus proche, là où il déposa une plainte contre ses agresseurs, avant qu'il soit transporté à l'hôpital où lui furent prodigués les soins nécessaires. Le médecin traitant a dressé un certificat médical dans laquelle, il fit une description circonstanciée des dommages corporels dont fut victime le taximan, au cours de cette agression. Les agents de la brigade criminelle qui identifièrent les trois agresseurs, parvinrent rapidement à les interpeller. Dans leurs déclarations, ces derniers essayèrent de se disculper, chacun d'entre eux, rejetant la responsabilité sur l'autre. Lequel d'entre eux, a finalement roué de coups la victime, en la traînant hors du véhicule ? D'autant plus que le taximan ne se rappelait plus, de celui qui avait commencé par le rouer de coups. Il faisait nuit d'une part, et avait rapidement perdu connaissance. Les accusés, ont tous reconnu cependant, qu'ils étaient partis avec le taxi et qu'ils s'étaient partagé le butin, aussi maigre fut-il. Devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, les accusés réitérèrent leurs déclarations données tout au long des étapes de la procédure, tant au cours de l'enquête préliminaire , que devant le juge d'instruction. L'avocat de la défense sollicita du tribunal, les circonstances atténuantes, eu égard au jeune âge de ses clients et surtout pour l'absence d'antécédents judiciaires les concernant. Comme quoi, pour devenir criminel, il n'y a qu'un pas. Il suffit de manquer de discernement ,et suivre de mauvais conseils , pour le franchir. C'est le cas de ces trois jeunes hommes qui attendent le verdict, le tribunal ayant mis l'affaire en délibéré sous huitaine.