Même après un mois de sommeil, la reprise n'aura pas l'air d'un début de compétition. Il n'y aura ni rodage ni round d'observation. Rafraîchissons -nous la mémoire et revoyons le panorama tel qu'on l'a laissé, il y a un mois. Quatre clubs sont encore en mesure de prétendre au titre. Cinq points séparent le leader du quatrième. Concernant le risque de la relégation ils sont six, sans compter le CAB à être menacés. Quatre points seulement séparent les six. A huit journées de la fin du championnat, cette promiscuité cache dans ses plis, seulement les ingrédients du suspense, mais l'effet décisif des alliances objectives, même si elles ne sont pas voulues. Ajoutez à cela qu'il reste au leader d'aller à Sousse et à Monastir. Au dauphin actuel de recevoir les trois autres clubs candidats au titre et que l'US Monastir devra aller à Sousse et recevoir le Club Africain. Une véritable compétition en miniature où tout peut se jouer à n'importe quel instant. Mais où aussi le moindre point gagné ou perdu peut avoir les conséquences les plus décisives. Or, c'est dès le retour de la longue trêve qu'un des éléments de cet écheveau va avoir lieu. Tout à l'heure à Sousse, l'Etoile et l'Espérance vont devoir éviter d'être cueillis à froid dans ce mini-championnat. Toutes les données d'un sommet sont présentes : la rivalité due au prestige, l'enjeu, la préparation intensive et les promesses qu'elles se sont faites.
En souvenir du 18 décembre dernier... L'Etoile n'a pas dû oublier que sa première des deux seules défaites qu'elle concéda, eut lieu à El Menzah le 18 décembre dernier, un mercredi après une harassante rencontre africaine. Une raison suffisante pour dénier ce fait accompli. Pour les deux équipes, en tout cas, il ne s'agira pas seulement de se neutraliser, car un nul sera presqu'aussi fatidique que la défaite. C'est ce sentiment, peut-être, qui nous garantira le mieux, le peu ouvert avec beaucoup de risques que nous attendons. Les chances de chacune d'elles ? égale sur tous les plans. D'après les chiffres, l'Etoile semble supérieure à son hôte, en défense comme en attaque. Mais qui va se fier à ce genre d'étude. Etoile - Espérance restera éternellement à la merci de la vérité du jour. Même si la rencontre vient après une longue pause. Evidemment ce sommet va jeter de l'ombre sur les autres rencontres. Même sur celle d'El Menzah.
Le CA, les yeux fermés ? Le Club Africain a déjà, à l'aller, buté sur l'EOGK cette saison. Tout en tenant compte de la marge que peut donner l'espoir d'un titre, il est risqué, quand même, de tout accorder au Club Africain, les yeux fermés. Comme il faut se méfier de cette rencontre de Monastir. Par deux fois, certes, l'US Monastir a disposé de l'ES Zarzis sur son terrain même. Mais dans cette rencontre, il nous semble que la longue trêve aura quand même ses effets. Les visiteurs du sud auront peut-être l'idée de se défendre plus que d'attaquer. Un nul pour eux sera plus profitable qu'à leurs adversaires. Cependant quand on vise un titre, il est aberrant de rater une victoire chez soi.
Les gros calibres pour les "relégables" Pour le bas du tableau, il y a lieu de regarder ce voyage de l'ESHS à Gafsa, avec autant d'attention que le comportement de l'EOGK à Tunis et l'ESZ à Monastir. Il y va de l'avenir de ces trois clubs. Le moindre point n'est pas à négliger. Tous trois auront à se déplacer. Tous trois auront à faire à de gros calibres. Il est donc impératif pour eux de se mesurer entre eux, indirectement, pour tâcher de prendre une éventuelle avance pour les combats de l'avenir, qui seront ceux de la survie. J'ai failli citer aussi l'AS Marsa. Mais l'Avenir dispose de trois points comme garantie et en plus il reçoit le S. Tunisien chez lui. A Béjà, par contre, un seul point sépare les Béjaois de leurs hôtes, conduits par un coach actuellement en état de grâce et que l'adversaire d'aujourd'hui lui rappelle de mauvais souvenirs. Une rencontre loin d'être banale. Un nul, là, n'est pas à écarter. Reste le match des contrastes. Celui de Bizerte. A la décontraction du CS Sfaxien, le CAB va opposer la hargne et le désespoir. Au fil tenu auquel tient le miracle, les Bizertins y croient encore. Ils ont raison.