Mercredi dernier à la Cité Mrezga de Sidi Thabet, vers le coup de 19h45, s'est produit un accident de circulation "digne" d'un carnage. Le responsable est un chauffard de la ligne 31 de la société de transport privée (TUS). Il négocia un virage à grande allure et alla percuter une camionnette Isuzu de plein fouet. Le chauffeur de celle-ci, voyant que la collision, était inéluctable, voulut limiter les dégâts et sauver sa peau. Il se précipita alors sur le trottoir où il renversa deux pauvres victimes venant de sortir d'une pharmacie : ils furent tués sur le coup. Deux autres plus chanceux que les premières ont été transportées d'urgence dans un état grave. La camionnette a été endommagée. A qui incombe la faute ? La camionnette ou le bus, le chauffeur ou le chauffard ? La réponse est évidente ; le fautif est celui-ci, et ce drame aurait été encore plus sanguinaire s'il transportait des voyageurs. Heureusement que le bus était vide, il n'y avait que lui et le receveur à bord, il voulait rentrer au dépôt le plus vite possible. En voulant gagner du temps, il a écourté celui des deux victimes, il prononça la sentence et les expédia à l'autre monde, car quand on roule à grande vitesse avec un aussi grand calibre, on doit s'attendre à tout moment à attenter à la vie des autres. Ce spectacle quotidien devient familier sur nos routes. On voit tous les jours des chauffeurs de bus inciviques et irresponsables rouler trop vite, faire des queues de poisson, occuper la troisième positon de la route. Ces "irresponsables" font comme s'ils conduisaient dans des pistes de formule 1. Ils ne prêtent attention ni à leur partenaire de la route, automobilistes et piétons, ni aux voyageurs dont ils sont tenus d'assurer la sécurité. Vous les voyez les pauvres chanceler et se cogner contre les vitres et les sièges. Le Plus inquiétant dans la question est l'attitude des responsables des sociétés de transport privées et publiques et des gardiens de la bonne application du code de la route : un peu de rigueur de leur part corrigerait à coup sûr le comportement de ces brebis galeuses, sinon on en sera réduit à comptabiliser de compter les dégâts et le nombre des victimes.