* Appel à renforcer le processus démocratique Les débats sur le budget économique et sur le projet du budget de l'Etat, pour l'exercice 2010, se sont poursuivis, hier, après-midi à la Chambre des députés. • M. Saïd Tahar Lassoued (RCD), souligne: " Nous vivons une étape importante surtout après le déroulement dans la transparence totale des élections présidentielle et législatives qui ont révélé le degré de conscience élevé du peuple tunisien lequel a choisi et voté en toute liberté. Aujourd'hui, donc, ce peuple sous la présidence de Ben Ali, est appelé à relever les défis de l'avenir ". • M. Mohamed Fadhel Moulhi (RCD), a exprimé son indignation face à "l'action entreprise par ceux qui font appel à l'étranger et dénigrent leur pays et transforment des affaires de droit commun en affaires politiques". • Mme Wassila Ayari (PUP) rappele les importants acquis réalisés en Tunisie et a dit que " personne, sauf cas de mauvaise foi, ne peut nier ces acquis. Au Parti de l'Unité Populaire, nous rejetons les surenchères et l'ingérence étrangère. Nous sommes pour la démocratie et pour plus de démocratie. Nous appelons, donc, à promouvoir le processus démocratique, d'autant plus que nous sommes à la veille des municipales ". Mme Ayari a appelé à la consolidation du secteur public et à l'encouragement du secteur privé surtout dans les régions. Elle a aussi mis l'accent sur le processus de la révision de la prévoyance sociale pour aider les couches sociales à faible revenu. • M. Hechmi Ouahchi (RCD) appelle à développer les relations économiques avec les pays du Sud asiatique, les pays africains et surtout avec les pays maghrébins. Sur le plan national, il s'est dit "convaincu de la nécessité de promouvoir le tourisme de santé". • M. Sadok Saâfi (RCD) déclare que " le Comité directeur actuel de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme (LTDH) est illégal, d'autant plus qu'il pratique l'exclusion et ne permet pas aux citoyens d'adhérer à la Ligue. Nous nous posons aussi des questions sur ses sources de financement ". • M. Faouzi Jrad (PUP) affirme:" Nous refusons l'ingérence dans les affaires de notre pays comme nous nous abstenons de nous ingérer dans les affaires des autres pays ". M. Jrad appelle, aussi, à la consolidation du développement régional et dénonce la pratique de la sous-traitance". • M. Abderrazak Ben Brahim (RCD) déclare que " ceux qui s'attaquent à la Tunisie et qui vont faire la manche devant les ambassades étrangères, n'ont plus leur place chez nous. Ils ont leur religion et nous avons la nôtre ". • Mme Ikram Makni (RCD) proposé la rédaction des rapports annuels pour évaluer la rentabilité des différentes structures administratives et leurs prestations. Elle appelle dans ce contexte à établir des classements selon l'ordre de mérite et de rentabilité. La parlementaire met notamment l'accent, notamment, sur les secteurs de la santé, des services, et de l'administration…). Elle propose par ailleurs à évaluer pertinemment les résultats des différentes administrations et ce en publiant les résultats accomplis essentiellement dans le cadre des plans de développement. • Quant à M. Habib Bou Jbel (RCD), il parle des encouragements accordés aux investisseurs tout en citant des exemples tels que la révision du code d'investissement. Il insiste sur l'importance d'accorder une attention au secteur du tourisme, de le booster davantage à travers des mesures spécifiques pour pouvoir accueillir 10 millions de touristes à l'horizon de 2014. • Dans son intervention, M. Ahmed Saïdi (RCD) a énuméré les indicateurs de développement de la Tunisie tels que ceux qui révèlent l'amélioration des conditions de vie, le recul du taux de pauvreté qui est de l'ordre de 3,8 % actuellement et la couverture sociale qui est de l'ordre de 95 % en 2009. Un chiffre en augmentation continue. M. Siidi a mis en valeur l'amélioration de la qualité de vie tout en rappelant que la classé moyenne représente 81 % de notre société. • De son côté M. Mohamed Béchir Derbel (RCD) insiste sur l'importance à promouvoir nos ressources humaines et de les impliquer davantage dans le développement économique et social. Il a évoqué, dans ce cadre, les régions qui souffrent toujours d'un ensemble de lacunes malgré les efforts déployés dans ce sens. Le député propose notamment de créer des pôles régionaux et surtout d'améliorer l'infrastructure dans ces zones. La décentralisation de l'administration est l'une des propositions avancées par M. Derbel qui a par la suite appelé à la révision du système des statistiques et surtout de préserver l'équilibre financier de la Tunisie « pour préserver l'autonomie et l'indépendance du pays ». Compte rendu : Sana FARHAT et Néjib SASSI ------------------------------------ Les à-côtés Huit heures Le débat a duré 8 heures. 54 députés ont pris la parole durant deux séances (le 30 novembre et le 1er décembre). M. Foued Mebazaâ, a appelé les parlementaires à ne pas dépasser les trois minutes lors des évaluations des rapports sur les budgets présentés l'après-midi. Adhésion L'Association Parlementaire Tunisienne a distribué hier aux députés un communiqué les invitant à adhérer à l'Association. Pour ce faire, ils doivent s'adresser au secrétariat de l'Association qui se trouve dans la Chambre des députés munis d'une photo et d'un droit d'inscription dont le montant est de 20 dinars. Cette association se compose d'anciens et de nouveaux parlementaires de la Chambre des députés et de celle des conseillers. Les députés de l'opposition On a remarqué des discussions animées entre les députés de l'opposition notamment entre les anciens d'entre eux et ont participé à la précédente législature. Durée Les débats sur le budget économique et sur le projet du budget de l'Etat se sont poursuivis lundi jusqu'à 21 heures. Les interventions ont repris hier et ont duré de treize heures trente à 16 heures. Presse Les journalistes représentants la presse écrite et télévisuelle et la TAP ont été nombreux à couvrir les débats. Deux salles de presse ont été mises à leur disposition. M.M. Khaled Moujahed et Ramzi Sbaïi chargés du service de presse à la Chambre ont déployé les efforts nécessaires pour faciliter la tâche aux journalistes. Présence des députés Au deuxième jour des débats, la salle ovale du palais de Bardo était au complet. Tous les députés, sauf quelques exceptions dues à des cas de force majeure ont tenu à être présents.