*Les parkings à étages, prévus pour fin 2006, renvoyés aux calendes grecques ? La municipalité de Tunis a rétabli, depuis deux semaines, le régime des zones bleues. Cette mesure a été prise pour mieux organiser le stationnement au centre ville et résoudre par conséquent le problème de la circulation dans les différentes rues de la capitale. Plus de quinze jours se sont déjà écoulés depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, toutefois, le problème persiste toujours. Et pour cause ; le désintéressement des automobilistes qui ne respectent pas les règles de stationnement. Il est clair que le non-retour à l'usage des sabots est un facteur encourageant. La municipalité n'aura, aussi, recours au remorquage des véhicules à la fourrière qu'en cas de stationnement interdit, ou d'encombrement ou lorsque les automobilistes dépassent la durée permise. Mais en passant par quelques rues de la capitale, qu'elles soient principales ou périphériques, on constate que les automobilistes ne respectent pas la réglementation en vigueur. Des voitures sont garées en deuxième voire en troisième position, alors que d'autres stationnent au niveau d'un virage, sans parler de celles qui sont stationnant sur le trottoir entravant ainsi le passage des piétons. Les parcmètres, le remorquage des voitures, les sabots... des solutions ont été tentées pour résoudre le problème de stationnement dans le centre ville et le calvaire d'embouteillage mais vainement. C'est d'ailleurs un problème qui date depuis les années 80 et qui s'est amplifié avec l'évolution du parc automobile suite à l'introduction de la voiture populaire. Pour résoudre la question, la municipalité de Tunis a établi en 1985 un plan de circulation qui s'est basé sur l'introduction d'un nouveau moyen de transport à savoir le métro. L'objectif du plan était d'aménager les carrefours et organiser la circulation. Cependant le problème persistait. En témoignent les mesures qui ont été prises trois ans plus tard (1988). Une étude a été réalisée pour déterminer l'offre et la demande en la matière, la durée et le type de stationnement à instaurer. Elle a démontré que l'offre ne répondait pas à la demande. A cette époque, 19 mille places seulement étaient disponibles alors que la demande s'élevait à 20450.
Autres résultats de l'étude Autre résultat, les fonctionnaires faisant stationner leurs voitures tout au long de la journée dans les rues de la capitale contribuent au blocage de la circulation et à l'encombrement. L'étude a également recommandé de réviser la réglementation du stationnement dans quelques rues et l'édification des parkings à étages. Des encouragements financiers ont été accordés aux investisseurs pour résoudre le problème. Dans ce cadre, trois parkings ont été programmés avec une capacité d'accueil de 2350 voitures. Ils devaient être opérationnels à la fin de 2006. Mais uniquement, le parking de Lafayette offre ce service. Les deux autres situés respectivement aux rues de Turquie et Mokhtar Attia sont encore en cours de construction alors qu'ils sont censés être prêts à la fin de l'année dernière. Toujours dans le même contexte, il a été recommandé de créer des parkings à proximité des stations de métro pour résoudre l'encombrement au centre ville qui atteint parfois les 200 %. Ce n'est encore que de la théorie. La solution actuelle consiste au rétablissement des zones bleues. Mesure respectée par certains, mais, non appliquée par d'autres. Ces derniers garent leurs voitures de manière anarchique au niveau des virages ce qui contribue au ralentissement de la fluidité de la circulation et même l'encombrement. Ce n'est pas tout. Les voitures garées sur les trottoirs, posant un vrai handicap aux piétons, échappent au contrôle des agents de la municipalité. Il est clair que le non recours au sabot a encouragé les automobilistes à ne pas respecter les réglementations en vigueur. D'où l'importance d'être plus rigoureux envers cette frange. Sana FARHAT
Pour résoudre la question, la municipalité de Tunis a établi en 1985 un plan de circulation qui s'est basé sur l'introduction d'un nouveau moyen de transport à savoir le métro. L'objectif du plan était d'aménager les carrefours et organiser la circulation. Cependant le problème persistait.