•Les " faits " remontent au 30 novembre 2006 •La sanction de la FTN : " avertissement et réprimande " (8 mars 2007). •La FINA a jusqu'au 18 avril pour interjeter appel. Il n'y a rien à dire : lors des championnats du monde de Melbourne (Australie), notre champion national (et arabe) Oussama Mellouli était sain ; il n'a pas été contrôlé positif. Les deux superbes médailles remportées l'ont été dans les règles du grand art. C'est , donc, un vrai champion et il a le droit d'être traité comme un grand, un géant, de la natation à l'échelle planétaire. D'où est, donc, sortie cette rumeur ? L'amalgame trouve son origine dans un dossier un peu plus ancien et qui était traité selon les procédures en vigueur et qui est, toujours en cours puisqu'une décision définitive n'a pas, encore, été rendue.
La genèse... Le 30 novembre 2006, Mellouli participait à une compétition locale aux USA, l'US Open, à Andianapolis. Contrôlé, ce jour-là, il s'est révélé positif à l'amphytamine car il aurait pris, la veille, une pilule d'Averrall qui est un produit stimulant et non dopant mais interdit par les lois des compétitions. En effet, préparant un projet d'étude (Oussama est en dernière année d'ingéniorat en informatique à Los Angeles) il devait veiller tard, avec un camarade pour achever ce projet et pour rester en éveil, il a maladroitement pris cette pilule. Analyse, rapport de l'USADA (l'Organisme officiel de contrôle anti-dopage) et envoi du dossier à la Fédération Internationale (FINA).
Saisine de la FTN Or d'après les règlements et s'agissant d'une compétition interne, c'est la Fédération nationale du concurrent qui doit être saisie pour prendre d'éventuelles sanctions. Et c'est, ainsi, que le 9 janvier 2007 notre Fédération est officiellement saisie du dossier. Et elle a 3 mois pour rendre son verdict. L'honnêteté nous commande de dire qu'elle a remarquablement géré ce dossier : audition d'Oussama, récolte des preuves, étude des textes applicables et surtout, choix de la date de la décision, pour ne pas perturber Oussama lors de ces championnats du monde.
Le bon choix du texte applicable La loi, en matière de dopage, permet de distinguer entre la bonne et la mauvaise foi du concurrent, c'est-à-dire, entre l'utilisation d'un produit " dans l'intention d'améliorer sa performance sportive " et son utilisation sans cette intention et les sanctions diffèrent dans les deux cas. En effet, en cas de mauvaise foi, la 1ère sanction est de 2 années de suspension et en cas de bonne foi, elle peut aller de l'avertissement et la réprimante sans période de suspension à une année de suspension. Et notre FTN a établi la preuve qu'Oussama était de bonne foi avec le témoignage écrit de son camarade, outre le fait qu'il avait été contrôlé plus de 32 fois négativement, décidant le 8 mars 2007 de lui infliger un avertissement et une réprimante sans période de suspension.
Le risque d'appel Et le 28 mars 2007, elle en a informé la FINA qui a le droit d'interjeter appel dans un délai de 21 jours devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport). En cas de non appel, tout le dossier serait classé. Mais en cas d'appel , il y aurait un risque d'aggravation de la sanction, ce que personne ne souhaite en raison de la bonne foi établie de notre champion.