''Le rayonnement de l'astronomie arabe classique et son legs scientifique et culturel'', a été le thème d'une conférence donnée vendredi dernier , à la cité des sciences à Tunis, par le chercheur et orientaliste français Roland Laffite. Cette conférence s'inscrit dans le cadre de la célébration de Kairouan capitale de la culture islamique pour l'année 2009. Elle couronne une série de rencontres, organisées par la Cité des sciences, pour célébrer la splendeur scientifique de la ville de Kairouan du 8ème au 12ème siècle après JC. M. Roland Laffite, qui a à son actif, plusieurs publications sur l'héritage scientifique arabe, a souligné que Kairouan constituait un centre de rayonnement scientifique et un pôle du savoir dans la région du bassin méditerranéen. Il a passé en revue la vie et l'œuvre d'éminents astronomes et astrologues kairouanais qui avaient contribué au développement de l'astronomie arabe et à l'enrichissement des connaissances célestes de l'humanité. Plusieurs savants arabes comme : Ismail Ben Yusuf Al-Munajim, Abu Sahl Al-Qayrawani, Abu-Al Hassan Ibn Abi Al Rijal et Thabit Ben Qurra, se sont distingués par leurs œuvres et leurs théories fondées sur l'observation, l'expérimentation, l'élaboration et le développement d'instruments astronomiques dont notamment, les tables astronomiques et l'astrolabe, a indiqué le conférencier. Bien qu'ils se servaient de méthodes de calcul et d'instruments de mesure déjà établis par les Byzantins, les Grecs et les Indiens, les astronomes arabes ne se contentaient pas de recopier les travaux de leurs prédécesseurs et continuaient à effectuer de nombreuses observations, à perfectionner beaucoup d'instruments et à assurer des études sur les astres pour des raisons religieuses dont la fixation des heures des prières et l'orientation dans le désert, a expliqué M. Laffite. (TAP)