On n'est jamais à l'abri des mauvaises surprises ! Ce fut le cas, d'ailleurs, d'un jeune homme qui a été attaqué par un énergumène qu'il ne connaissait pas, pour ne l'avoir jamais rencontré de sa vie. De toute manière, c'est la version avancée par le plaignant lorsqu'il est allé porter plainte. Cependant que le suspect nie farouchement. Toujours est-il que la Cour a tranché, après que le jeune homme, la trentaine, s'est empressé de déposer plainte à l'encontre de son agresseur, un repris de justice quadragénaire qui a eu donc maille à partir avec la justice à plusieurs reprises, récoltant au passage quelques années de bagne et des séjours plus ou moins longs derrière les barreaux. Pour la présente affaire, il a été mis en cause grâce à la plainte de la victime, un jeune homme qui rentrait paisiblement, d'après ses déclarations, lorsqu'il a été surpris par l'apparition subite de l'individu, lequel était armé d'une impressionnante épée de confection artisanale. Une apparition qui eut pour effet de le clouer sur place sans pouvoir esquisser le moindre geste, paralysé par la peur. Ce n'est qu'au moment où son assaillant l'eut attaqué, lui portant un premier coup l'atteignant légèrement au visage, que le jeune passant aurait essayé de se défendre, du moins parer les coups de son adversaire, lequel était apparemment décidé à lui faire son affaire ! Le pauvre ne savait d'ailleurs même pas la raison de cette agression, ni pourquoi son vis-à-vis mettait tant d'acharnement à lui faire du mal ! Mais sur le moment, alors que l'autre s'acharnait sur lui, il n'avait pas l'esprit à se poser des questions, mais bel et bien à sauver sa peau, d'autant que le type l'avait déjà atteint à plusieurs endroits. Les forces en présence n'étant cependant pas équilibrées, il a préféré battre en retraite et trouver refuge dans la fuite. Or son assaillant ne l'a pas lâché, pour autant, puisqu'il lui a donné la chasse jusque chez lui, continuant à le harceler et tenter de le frapper encore. Ses parents, qui ont tenté de s'interposer ont eu également leur part, atteints par la redoutable arme ! Le calvaire du jeune homme et ses parents n'a pris fin qu'à la venue d'un voisin alerté par le vacarme et les cris des victimes. Une fois arrêté, quelques jours après l'agression, le bonhomme allait nier les faits, affirmant qu'il n'a jamais touché à la victime, encore moins à ses parents ! Seulement, convaincue de sa culpabilité, la Cour l'a condamné à quatre mois de prison ferme. Un verdict qui a poussé le parquet à interjeter appel...