Que ne fait-on pas, chez certains bipèdes, pour satisfaire une impulsion libidineuse ou quelques moments de plaisir charnel. En fin de compte des moments d'égarement pour ce quadragénaire. Il a suffi en tout cas de quelques minutes pour que sa vie bascule. Comment ? Pour lui, c'es ce maudit destin qui a mis cette jeune fille sur sa route. La jeune fille, habitant El Omrane Supérieur, et travaillant à l'autre bout du Grand Tunis, était contrainte de quitter le domicile parental très tôt afin d'être à l'heure. Dure est la vie pour beaucoup de gens ! En tout cas, ce jour-là, une journée qui s'annonçait comme tant d'autres de l'automne 2009, c'est-à-dire maussade, tantôt également nuageuse, mais avec des éclaircies de temps à autre, tantôt venteuse, sans compter quelques averses qui viennent éclabousser des ruelles jonchées de détritus de tous genres, beaucoup de gens auraient préféré demeurer enfouis sous une chaude couette ! Or, la jeune fille faisant fi de ces conditions atmosphériques des plus difficiles, allait prendre son courage à deux mains afin de quitter son lit, se préparer en un temps record, comme à son accoutumée, avant de sortir dans la rue encore enveloppée par les ténèbres aux environs de cinq heures et demi. Elle avait cependant une bonne traite à parcourir pour emprunter un premier métro, un peu plus d'un kilomètre, souvent par un petit chemin bordé à un certain endroit par une végétation touffue, ou plutôt un bosquet. C'est à cet endroit précisément qu'elle fut surprise par l'apparition subite d'un homme qui a pris le soin de se cacher pratiquement la moitié du visage à l'aide d'un mouchoir. Cependant que le couteau à la lame effilée qu'il exhibait était bien apparent, lui. A l'aide de son arme, justement, l'assaillant comptait, bien entendu, intimider sa victime, en la sommant de le suivre docilement, sans la moindre résistance, sinon gare à sa colère. Et ce n'était guère des menaces en l'air, car il n'a pas hésité à en faire usage pour blesser sa captive au bras et au poignet, lorsque celle-ci avait tenté un quelconque mouvement de défense, avant de la traîner de force « par les cheveux », avait-elle précisé dans sa déposition, vers le bosquet où il a pu abuser d'elle sans se soucier le moins du monde de ses larmes et de ses supplications. Une fois ses instincts bestiaux assouvis, le bourreau allait lâcher sa proie pour se retirer tranquillement. Aussitôt, la victime s'est dirigée vers le poste de police de la localité afin de porter plainte à l'encontre de son agresseur, qu'elle a reconnu malgré un visage à demi caché, s'agissant d'un voisin de quartier. Aussi, les enquêteurs n'ont-ils pas mis longtemps pour procéder à son interpellation. Mais le bonhomme allait nier tout en bloc, sans pourtant parvenir à convaincre les enquêteurs, ceux-ci arrivant finalement à le confondre et lui soutirer des aveux complets, encore moins la Cour qui l'a condamné à vingt ans de prison ferme…