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Achour : « Notre centrale se porte bien » Flash-back: Le mardi 6 janvier 1976 on lisait sur Le Temps - Fin des travaux du Conseil National de l'U.G.T.T
»Nous ne pouvons défendre une minorité aux dépens de la majorité » " Nous avons, encore une fois, acquis la conviction que l'UGTT se porte bien et si des manœuvres sont tramées par quelques uns c'est parce que certains envient la force de l'Union et préfèrent employer cette force au service d'intérêts particuliers. Quant à nous, nous n'utiliserons la force de l'UGTT qu'au service du seul intérêt du pays et des travailleurs parce que l'Union est une force de bien et d'édification ". C'est par ces termes que M. Habib Achour, Secrétaire Général de l'UGTT a clôturé dimanche soir les travaux du 13ème Conseil National de l'Union générale Tunisienne du Travail commencés samedi à la Bourse du Travail. Les membres du Conseil ont affirmé dans la motion générale leur attachement à l'UGTT en tant qu'Organisation qui rassemble les travailleurs et protège leurs droits. Ils ont exprimé leur appui total à M. Habib Achour en sa qualité de Secrétaire Général de l'UGTT. Le Conseil a décidé à l'unanimité " l'exclusion définitive des ennemis de l'Union des rangs de la centrale syndicale ". Les interventions des délégués Dans la matinée le Conseil a écouté les interventions du reste des délégués. Ces derniers ont soulevé plusieurs questions d'ordre syndical, économique et social. L'accent a été notamment mis sur les points suivants : - La nécessité de poursuivre les efforts déployés en vue d'améliorer et de réglementer les relations professionnelles par la promulgation du reste des conventions collectives et des statuts. - La paix sociale et l'unité nationale. - La nécessité pour l'Union de fournir davantage d'efforts en vue de permettre aux travailleurs d'acquérir des logements décents. - La création de conseils de Prud'hommes dans tous les gouvernorats. - L'établissement des normes de la prime de rendement sur des bases plus équitables. - La nécessité d'offrir aux ouvriers agricoles plus d'avantages sociaux pour les encourager à se fixer à la campagne et assurer ainsi la stabilité de la main-d'œuvre agricole. - La nécessité de porter un intérêt plus accru aux problèmes des salaires, des prix et des impôts. - Le rôle du syndicat dans l'entreprise. - La prime de logement, prime du salaire unique et les allocations familiales. - Les relations des syndicats de base de l'UGTT et des formations de base des autres organisations nationales. - La relation entre la liberté économique et les libertés civiques. - Le rôle des organes d'information. L'affaire des enseignants suspendus Intervenant dans la discussion, M. Habib Achour a exposé, en réponse à une question d'un délégué sur le cas des professeurs de l'enseignement secondaire suspendus l'année dernière, la position de l'UGTT en disant notamment : " L'Union défend les revendications syndicales des travailleurs à quelque secteur de l'activité qu'ils appartiennent. Elle soutient toutes les revendications syndicales du corps enseignant dont quelques unes ont pu être satisfaites, encore que certains résultats ne soient pas suffisants. Toutefois l'Union n'appuie que les seules revendications syndicales et a fait part franchement de sa position aux membres des syndicats de l'enseignement lorsqu'on a voulu inclure dans la liste de leurs revendications une qui n'était pas de caractère syndical à savoir la réintégration des professeurs de l'enseignement secondaire condamnés par les tribunaux. L'Union a refusé de cautionner cette revendication pour deux raisons fondamentales : 1. La revendication n'était pas d'ordre syndical et l'Union ne pouvait pas légalement en prendre la défense. 2. La démocratie de l'Union impose que la priorité soit donnée aux revendications syndicales intéressant la majorité écrasante des professeurs et non un groupe minoritaire. Est-il juste et démocratique de donner la priorité à une revendication qui ne touche qu'à un petit nombre de professeurs et laisser tomber les revendications qui ont un effet direct sur l'amélioration de la situation de milliers de professeurs et de leur avenir. L'Union Générale Tunisienne du Travail fait savoir dans un communiqué que son Conseil National, réuni les 3 et 4 janvier 1976, a décidé l'exclusion des 6 personnes dont les noms suivent, qui ont été qualifiées d'ennemis de l'UGTT, il s'agit de MM : - Farhat Dachraoui (ancien ministre des Affaires sociales). - Ahmed Amara - Moncef Fenniche - Abdallah Kharoubi - Mehrez El Fekih - Tahar El Béji - Hachemi Attia Il est à signaler que M. Mohamed Aziz a été déjà exclu avant la réunion du Conseil National de l'UGTT.