Cet après-midi, à 17h, heure tunisienne, que la Coupe d'Afrique, 27ème du nom, s'ouvrira dans sa phase finale, versions 2010. Luanda, la capitale et toute l'Angola ont mis leurs plus belles parures pour cet événement qui revient tous les deux ans. Le monde entier allait braquer son attention sur ces joutes desquelles on espère retirer beaucoup d'enseignements. Mais hélas ! une trentaine à peine avant que la fête commence, un événement tragique, est venu assombrir le plateau. L'équipe du Togo qui venait de franchir la frontière qui sépare le Congo de l'Angola a été prise pour cible par des inconnus. Le Togo qui doit, en principe, rencontrer le Ghana demain lundi, s'est vu privé de quelques joueurs, blessés par balle dans ce guet-apens. Alors, il n'est plus aisé d'écrire, aujourd'hui, pour annoncer le commencement de la fête de l'Afrique du football, mais plutôt pour déplorer la tragédie et suspendre notre envie d'apprécier un spectacle, en attendant la suite qu'on va donner à cet événement. Si comme il l'a annoncé, le Togo décide de se retirer de la compétition, une situation inédite va mettre le comité d'organisation et la CAF dans l'embarras. Mais il est trop tôt de nous prononcer avec certitude sur ce qui adviendra. Cependant une chose est sûre, la CAN a bien pris du plomb dans l'aile. Souhaitons qu'on saura limiter les dégâts. Tout à l'heure, dans le grand stade de Luanda, on déclarera le tournoi ouvert, une pointe d'amertume serrera sans doute les poitrines. Car, c'est sur le sport et en particulier le football, que de grandes âmes comptaient pour faire sortir l'Afrique de son état latent. A 17H, aujourd'hui, l'Angola et le Mali auront beau s'efforcer de faire oublier l'incident. Ces deux pays ont de quoi honorer l'Afrique émergente par leurs qualités techniques et faire de cette rencontre d'ouverture un franc succès. Jusqu'à hier, on soupesait dans le calme les chances des concurrents dans chaque groupe. Il nous faudra désormais, tenir compte de l'émotion. Les instances de la CAF doivent en ce moment délibérer sur la suite à donner à une situation nouvelle où il ne s'agit plus de règlements sportifs. Cette nouvelle donne va sans doute perturber les esprits. Mais il est sûr qu'une épreuve de cette dimension va mettre les instances africaines devant l'obligation de réagir devant l'inédit. L'équipe de Tunisie va donc arriver en Angola dans des circonstances exceptionnelles, un peu extra-sportives. Pourvu qu'elles n'aient pas d'influence sur le psychique de nos joueurs à qui on a dû leur inculquer la sérénité avec tant de peine pour qu'ils dépassent la déception du Mondial.