C'est un poissonnier. Il avait pris l'habitude de se réveiller tous les matins de bonne heure pour attendre l'accostage des chalutiers au port de sidi Bou Said ou le port de Byrsa. Il achète du poisson frais et s'installe sur la voie publique au niveau d'un croisement pour le vendre. Ce travail, lui permettait de gagner honnêtement sa vie. Mais voilà qu'un jour, alors qu'il se rendait au port, à trois heures du matin en traversant une rue de cette charmante localité, il aperçut une fenêtre ouverte dans une maison. Ce fut à cet instant qu'a germé dans son esprit l'idée de voler la maison. Surtout qu'il s'est assuré qu'il n'y avait pas âme qui vive à l'intérieur. Il a pensé pouvoir arriver à ses fins. Il a escaladé la clôture et s'est retrouvé dans le jardin. Le reste était facile pour pénétrer à l'intérieur du domicile, sans commettre d'effraction puisque la fenêtre de l'une des chambres a été oubliée ouverte. Il a fait main basse sur un ordinateur portable, plusieurs cartes de crédit, deux téléphones portables de marque différente, 2 clés de voitures et en liquide la somme de 150 Euros ainsi que la somme de 100 dinars Tunisiens. Le lendemain en rentrant chez lui, le propriétaire des lieux s'est aperçu que son domicile a été l'objet de visite de la part d'intrus. Il a vite fait le bilan des effets et objets manquant et s'est déplacé de suite au poste de police où il a déposé une plainte contre inconnu. Les agents de police se sont déplacés au domicile du plaignant pour les procédures d'usage. Malheureusement il n'y avait pas de traces d'empreintes digitales, ce qui rendait les recherches assez difficiles. Ce n'est que grâce au téléphone portable que les auxiliaires de la justice de fil en aiguille, ont pu arrêter le voleur. Il a avoué avoir vendu les deux téléphones portables pour 50 Dinars chacun, il a également vendu l'ordinateur pour la somme de 70 Dinars. Les cartes de crédit ont été retrouvées chez lui. Il s'agit d'un récidiviste notoire puisqu'il a été condamné à des peines de prison pour son implication dans des affaires similaires. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de son forfait. Il a reconnu les faits incriminés et a demandé l'indulgence du tribunal. Son avocat devant les aveux de son client sollicita les circonstances atténuantes pour son client. Après délibérations, l'accusé a été condamné à une peine de sept ans de prison ferme.