Un article comme celui que vous êtes en train de lire, écrit la veille d'une compétition, est censé vous offrir une évaluation des forces qui vont se mesurer dans quelques heures. Une évaluation qui s'appuierait sur la valeur supposée de chaque adversaire en ce moment. Or, cela près de sept semaines que la compétition locale est en hibernation. Bien malin qui prétendrait pouvoir discerner des repères sûrs pour situer les débats. Ajoutez à cela fait qu'il va s'agir d'un match de coupe où tous les paramètres traditionnels ne servent plus à rien. Enfin si pour le CS Sfaxien, tout paraît aller dans le bon sens, la pause lui ayant donné le temps de mieux restructurer ses divers éléments, pour l'autre partie, en l'occurrence l'Espérance, rien n'est plus sûr qu'elle sera newlook. On parle de sept absences, ce qui nous paraît exagéré, car dans le pléthorique effectif dont elle dispose on ne peut parler de manque que lorsqu'il s'agit de véritables piliers. Or de piliers, l'Espérance va devoir se passer de son "entre-jeu" en entier, de son arrière latéral droit titulaire et de son avant-centre attitré. C'est beaucoup, on en convient, mais un jugement plus rationnel nous ferait admettre que c'est à l'entre-jeu qu'on peut parler d'handicap. En théorie, il est vrai, ce constat donne à priori un avantage au CS Sfaxien. Mais n'oublions pas que cette rencontre aura plutôt l'air d'une rentrée, donc une partie où l'inédit est plus à attendre que ce qu'on a vu jusqu'ici pour évaluer sainement. Tout sera possible et rien ne nous surprendra. Un des grands de ceux qui sont encore en lice, tirera ce soir sa révérence. Qu'il s'appelle CSS ou Espérance, cela fera plaisir aux autres qui sont encore en course. Cette rencontre de coupe aura aussi une autre fonction : nous éclairer sur la valeur de ces deux adversaires pour voir plus clair dans la suite du championnat.