Mohamed Galbi est parti, discret comme il a toujours été, sur la pointe des pides. A mon entrée à Dar Essabah au début des années quatre-vingt-dix, il était pour nous tous une légende vivante. Il était le symbole de la liberté d'expression mais surtout la preuve que lorsqu'on maîtrise la langue et ses mots, on peut tout dire, on peut aborder tous les maux sans froisser, sans diffamer et sans blesser. Il m'a surtout inspiré le personnage de Sbouï créé il y a plus de quinze ans sur les pages de notre consœur "Assabah" (en BD, à l'origine). Ses conseils résonnent encore dans mes oreilles car il avait toujours défendu la satire en tant qu'art noble qui ne doit jamais sombrer dans la vulgarité. Bref, je me dois de lui rendre un hommage car nous sommes toujours les élèves de ceux qui nous ont précédés. Sans les Guelbi, Abidi, Douagi, Hamadi Jaziri et autres plumes comme El Eroui. .. nous n'aurions pas accompli le un dixième de notre mission. Repose en paix cher ami, tes amis et collègues de Dar Assabah tâcheront de ne pas t'oublier...