Un jeune étudiant, maîtrisard, n'ayant aucun antécédent judiciaire se trouve au box des accusés pour répondre d'un grave délit , celui d'écouler des faux billets de 10 dinars. La plainte a été déposée par un épicier. Ce dernier a reçu la visite d'un jeune garçon qui a acheté une bouteille de soda et une tablette de chocolat. Il lui a remis 10 dinars. L'épicier lui rendu la monnaie Le garçon a déclaré que c'est le jeune étudiant qui lui a donné les 10 Dinars pour lui faire ces achats. A partir de cette information, les agents de l'ordre ont arrêté l'étudiant. Questionné au sujet de la provenance de cet argent il a déclaré qu'il s'est déplacé la veille au souk de Sidi Abdesslem pour vendre son portable à un individu pour la somme de trente dinars. L'acquéreur lui a remis trois billets de 10 dinars. Une fois chez lui, et voulant compter son argent, il s'est rendu compte que les billets en question laissaient planer un doute. Il a supposé que la personne qui a acheté le portable lui a filé des faux billets. Voulant s'assurer il a envoyé le garçon lui faire des achats. C'est ainsi que l'épicier s'en est rendu compte. Il a maintenu ses déclarations durant toutes les étapes de la procédure de l'enquête. Le jeune homme a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de son forfait. Il a réitéré ses déclarations faites auparavant devant le tribunal et n'a cessé de clamer son innocence, en larmes. Le juge a essayé de le persuader de dire au tribunal la vérité et la provenance des faux billets. Il a maintenu ses déclarations. Son avocat s'est adressé aux juges en leur déclarant qu'il est certain de l'innocence de son client. Son caractère timide et la peur des conséquences lui ont coûté cher. Il a voulu avoir la preuve qu'il s'agissait de faux billets, et c'est la raison pour laquelle il a chargé le garçon de le faire à sa place. Il s'agit d'une victime réelle a déclaré l'avocat. Il s'agit d'un jeune étudiant issu d'une famille modeste n'ayant aucune idée sur les conséquences de vouloir cacher la vérité cette vérité qui aurait pu lui épargner cette souffrance de se trouver derrière les barreaux. Car il aurait suffit qu'il déclare avoir été dupé en donnant le signalement de la personne qui a acheté le portable. L'avocat a conclu sa plaidoirie en priant le juge de prendre en considération la situation du jeune homme et son jeune âge son manque d'expérience et l'absence d'antécédents judiciaires. Après les délibérations la cour a condamné l'inculpé à une peine de 5 ans de prison ferme