Qui l'aurait prédit voire cru au début de la saison ? La sympathique et non moins attachante bande à Hédi Lahouar reléguée à la dernière place au terme de la première journée de la seconde phase ! Une équipe qui, sans faire trop de bruit, s'est toujours convenablement acquittée de sa tâche en ayant toujours pris soin de se caser loin des zones de turbulences au beau milieu du tableau. Contrairement à ses pairs, l'ESHS s'est caractérisé ces dernières saisons par la stabilité. Facteur très important voire primordial dans la réussite des bons résultats. La paire Hédi Lahouar-Chiheb Ellili est à donner en exemple pour certains employeurs se précipitant à tout va à se défaire de leur entraîneur pour un penalty raté, une balle sur la transversale, voire une victoire peu convaincante. Un président en or Mieux, au beau milieu de la première phase et suite à quelques revers essuyés par les Sahéliens, l'on se rappelle tous que Chiheb Ellili avait déclaré qu'il quittait les siens pour l'intérêt du club et à la recherche du fameux choc psychologique. Un thème galvaudé par tout un chacun quoique d'apport très discutable. Refus catégorique et tout à l'honneur de Lahouar qui ne l'entendit pas de cette oreille l'encourageant à travailler et à d'aller de l'avant sans se préoccuper outre mesure de ce qui se tramait autour du groupe. Les choses allèrent donc tant bien que mal avec un classement flirtant avec les zones rouges et tout le monde de tabler sur le mercato hivernal pour mieux étoffer le groupe en vu des dures batailles à négocier au retour. D'ailleurs, la donne se présenta sous les meilleurs auspices juste après la trêve avec ce match palpitant livré aux « sang et or ». Menés au score par (0-2) au bout de seulement 12' de jeu, les protégés de Chiheb Ellili ne jetèrent guère les armes et firent tout leur possible en se surpassant pour rattraper leurs illustres hôtes à la marque au terme d'une course poursuite haletante et d'un suspense à couper au couteau. Une reprise pas de tout repos Ils laissèrent dans l'affaire non seulement toute leur fraîcheur physique mais ce qui est plus important leurs ressources mentales, leur influx nerveux. Les membres des staffs technique, médical, paramédical, administratif, mirent tout leur poids pour recharger les accus du groupe à la veille de l'importantissime rencontre contre la lanterne rouge , le CSHL, tapie dans l'ombre aux aguets à quelques deux petites encablures, rien n'y fit et la défaite fut au rendez-vous reléguant les Soussiens à la peu glorieuse dernière place avec seulement un point pris en deux matches disputés en l'espace de 72 heures. Mais d'aucuns à Hammam Sousse s'attendaient à un scénario inverse. Car si sur le plan strictement comptable, le capital points n'aurait guère varié, par contre les répercussions sur le classement auraient été nettement plus avantageuses si d'aventure le point de la parité avait été glané contre la lanterne rouge banlieusarde la maintenant à bonne distance au creux de la vague avec le souffle oppressant de la voiture balai dans les reins. L'heure est à l'union sacrée Mais les choses étant ce qu'elles sont, il est pour l'heure inutile de dramatiser, se lamenter, pleurer dans les chaumières. Tirer sur l'ambulance, chercher un bouc émissaire, ne servent non plus strictement à rien. Seuls le travail, la sérénité, l'union sacrée autour du groupe fragilisé, le soutien moral inconditionnel sont les garants d'une remontée rapide dans la hiérarchie. La balle est désormais non seulement dans le camp de l'entourage proche des joueurs, mais toute la ville de Hammam Sousse avec ses différentes composantes est impliquée dans l'opération sauvetage du club appartenant à la ville entière et non à Hédi Lahouar ! A commencer déjà par ce dimanche avec le déplacement en masse des supporters à Bizerte pour soutenir les garçons dans la capitale du nord. Toute la logistique idoine doit être mise en place pour faciliter le voyage des supporters à moindres frais la bas au stade 15 octobre où il n'est jamais aisé d'en sortir indemne. ------------------------------------------------- Hédi Lahouar (président) du club : « Le maintien est l'affaire de nous tous » « Permettez-moi pour commencer de rassurer d'emblée tout le monde, notre situation quoique préoccupante n'est guère catastrophique comme se plaisent certains à la qualifier en tentant de verser de l'huile sur le feu histoire de l'attiser davantage ! Nous avons dix points (10) et nous ne sommes séparés du septième au classement (JSK : 17 points) que de sept points. Huit équipes sont dans cette zone et il suffit de deux victoires pour que nous nous retrouvions au milieu du tableau en sauvant notre peau. Avec la reprise après une très longue trêve, il est normal que les joueurs marquent le pas avec deux matches de suite en un laps de temps aussi court. Je vous renvoie aux clubs ayant joué le mercredi : le CSS a été battu par l'ASK , l'USMO a été défaite par le CAB à domicile, l'EST a certes gagné mais dans la souffrance ! Par ailleurs, nous avons été pénalisés par l'absence de quatre joueurs contre le CSHL ce qui n'est pas une mince affaire. Toujours est-il que mes protégés ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes pour être arrivés aussi bas. Ils doivent désormais se comporter en vrais hommes ne lâchant rien en se battant avec les tripes pour quitter cette place qui ne sied ni à leur valeur ni au standing du club. J'ai confiance en eux et je déclare sur vos colonnes que Chiheb Ellili est solide au poste et ne quittera point le giron du club contrairement à ce qui se colporte ça et là pour nous déstabiliser. Un dernier et pressant appel que je lance à tous mes pairs à Hammam Sousse en ces circonstances exceptionnelles: le groupe a besoin de se sentir protégé et soutenu moralement. Je n'ai pas besoin d'argent, mais d'une union sacrée autour des joueurs avec un mot gentil d'encouragement pour chacun. Serait-ce trop demander ? » ------------------------------------------------- Chiheb Ellili (entraîneur) : « Surtout ne pas douter » « Je sens mon groupe déçu par la tournure des évènements mais nullement ébranlé dans ses convictions. Car nous avions durant la trêve convenu d'enchaîner à la reprise rendement et résultats probants. Mais le mental a fléchi et les jambes inéluctablement ont suivi. On parle un peu partout de grinta, de rage de vaincre, etc. mais encore faut-il se donner les moyens au préalable pour les réussir ces qualités là. Nous avons eu une causerie amicale entre nous en présence du vice président Nouri Laâtiri où les joueurs ont évacué leur trop plein d'amertume. Ils ont librement parlé en exprimant tous, leur volonté inébranlable de remettre les pendules à l'heure. Il n'y a pas le feu en la demeure et nous allons désormais prendre nos matches au cas par cas. Interdiction absolue de penser dès à présent au 15 mai date de l'épilogue de la compétition. Le mot d'ordre est : travailler, être solidaires, y croire, ne point douter, ignorer les fauteurs en eau trouble, rendre le sourire à toute la région et être à la hauteur des attentes placées en nous par tous les Hammam Soussiens. Notre référence à nous tous : le match impeccable livré à l'Espérance, et toutes nos rencontres désormais auront ce label. » ------------------------------------------------- Mohamed Zouabi (gardien de but) : « Nous nous en sortirons » « Je suis persuadé que ce n'est que ponctuel et que sous peu le club retrouvera très rapidement un meilleur classement. Notre groupe est performant et constitué de bons éléments et je ne vois pas comment nous ne décollerions pas bientôt. Garder confiance en nos moyens, ne pas paniquer et aller toujours de l'avant. Nos matches seront difficiles à gérer, mais si nous sommes forts mentalement, rien ne pourra nous arrêter que ce soit au Bou Ali Lahouar ou en loin de nos murs. Alors continuons à travailler durement et disputons le restant de la compétition en véritables matches de coupe, en vainqueurs, c'est notre seule planche de salut. Nous devons nous y accrocher becs et ongles avec toute l'énergie dont nous disposons et qui n'est pas à mésestimer. »