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«La Turquie ne pouvait pas applaudir en voyant larguer sur Gaza les bombes israéliennes au phosphore» Le Premier ministre Tayeb Erdogan à «Al-Charq» et «Assabah»
* « Cela fait 61 ans que nous négocions avec l'UE et rien n'avance » Dans une longue interview accordée au quotidien « AL-Charq » de Qatar, et publiée simultanément avec notre consœur Essabah, le Premier ministre turc, Tayeb Erdogan, a brassé un tableau exhaustif des relations turques avec le monde arabe ainsi que l'Union Européenne s'arrêtant particulièrement sur la position turques de la guerre contre Gaza. Evoquant, en premier lieu, les relations turques avec le Qatar, Erdogan a mis en exergue les bonnes relations entre les deux pays ainsi que les derniers accords de coopération économique et principalement l'accord sur l'exportation par la Turquie du gaz qatari. Sur ces relations avec le monde arabe en général, le Premier ministre a insisté sur la proximité géographique de la Turquie avec les pays arabes. « Et c'est normal qu'on frappe d'abord à la porte de ses voisins avant d'aller chercher plus loin », indique-t-il tout en relevant l'implication de son pays dans la Ligue Arabe. Répondant à une question sur l'implication de la Turquie pour la paix dans la région, Erdogan a fait valoir la disponibilité de son pays à intervenir chaque fois qu'il sera sollicité. « Cela a été le cas entre Israël et la Syrie, au Liban et même en Irak. Et maintenant nous sommes prêts à proposer notre médiation dans le dossier iranien ». Sur un autre volet et concernant la dégradation des relations entre la Turquie et Israël, le premier ministre a exprimé ses regrets tout en accusant la partie israélienne d'en être la cause. « On ne pouvait pas applaudir en voyant larguer sur Gaza les bombes au phosphore. On ne pouvait pas rester sans rien faire ». « Nous avons une position ferme à ce sujet. Nous sommes avec la justice, seule garante d'une paix durable. Or Israël refuse d'appliquer toutes les résolutions de l'ONU et malheureusement tout le monde le constate sans rien dire », ajoute-il. Revenant sur la médiation turque entre Israël et la Syrie, Erdogan a accusé Israël d'avoir torpiller toute tentative de médiation sérieuse. Selon ce dernier, il était impossible de poursuivre la médiation alors que les Israéliens bombardaient Gaza. A propos du dossier iranien, Erdogan, répondant à une question sur sa vision d'une solution probable, a salué l'approche américaine tout en appelant l'Iran à trouver une réponse aux propositions américaines et européennes. Enfin, évoquant longuement les rapports entre l'UE et la Turquie, Erdogan a résumé ce volet en un mot « Patience ». « Cela fait 61 ans que nous négocions avec l'UE et rien n'avance »