« L'amour a un caractère si particulier qu'on ne peut le cacher où il est, ni le feindre où il n'est pas » de François de La Rochefoucauld. Le sentiment amoureux ou l'idylle amoureuse ne peuvent rester secrets très longtemps. Souvent nos regards nous trahissent, notre embarras face à l'être aimé se fait sentir et notre comportement change dès que l'élu du cœur fait son apparition. Cacher le sentiment amoureux est peine perdue car si les mots peuvent induire en erreur, les gestes, les mimiques et surtout le silence trahissent notre béguin. Alors, on entre dans l'extase du tourbillon de la vie. Notre esprit se tourmente par l'inquiétude et la jalousie et pourtant notre cœur s'enivre dès qu'on évoque le nom de l'être aimé devant soi. Les histoires d'amour légendaires, fictives soient-elles ou réelles, ont pris, au fil des ans, les allures d'histoires mythiques. Orphée et Eurydice, Tristan et Yseult, Paul et Virginie, Roméo et Juliette comptent parmi les couples les plus célèbres de la littérature mondiale. Marcel Cerdan et Edith Piaf, Elisabeth Taylor et Richard Burton, Jaqueline Kennedy et John Fitzgerald Kennedy, Prince Rainier et Grace Kelly et bien d'autres encore, constituent les nouveaux mythes de l'amour sincère mais souvent déchu. Cette jouvence de l'amour émane de la pureté et de la sincérité de son caractère car on peut feindre avec l'amour. En effet, faire semblant d'être amoureux nous entraîne dans le tourbillon du mensonge. Très vite, sans nous apercevoir, on devient mythomane et on croit très vite à nos propres leurres. Mais quand le voile disparait et que l'on se retrouve face à notre propre image, la réalité éclate. Ce que l'on prenait pour certitude s'évapore et l'on se trouve désarmé et perdu. C'est ainsi qu'Emma Bovary se suicidera par désespoir et que Renée, la femme d'Aristide Saccard, dans la Curée de Zola, se laissera mourir… De par sa nature noble, l'amour ne peut que rimer avec la pureté et non la tromperie ; lui dont la complexité est une lame à double tranchant si fine et si aiguisée qui ne manque de blesser celui qui tente de se dérober à son étincellement…