Recrutée en tant qu'aide ménagère depuis 6 mois, la jeune demoiselle fit preuve d'abnégation et de bonne conduite. La maîtresse de maison lui faisait confiance et la laissait seule pour s'occuper du travail ménager. Devant subvenir à des besoins urgents, la jeune demoiselle ne trouva pas mieux que de faire main basse sur des objets de valeur. Pendant six mois, et chaque fois où elle se trouvait seule elle subtilisait un bijou. Elle a commencé par un collier qu'elle est allé vendre à un bijoutier en présentant sa carte d'identité nationale. Puis un deuxième collier puis deux bagues et ainsi de suite. Un jour elle a volé de l'argent en liquide soit la somme de 450 Dinars à peu près. Lorsque la maîtresse de maison, voulant faire le grand ménage a entrepris de remettre en ordre ses effets et affaires personnelles, elle s'est rendu compte de la disparition de quelques habits. En fouillant encore elle a ouvert le coffre à bijoux pour vérification, elle a été stupéfaite. Plusieurs colliers et bagues ont disparu. Faisant mine de rien elle a téléphoné discrètement à son époux et lui a demandé d'intervenir. Ce dernier n'a pas tardé une seconde pour informer les auxiliaires de la justice lesquels se sont déplacés sur les lieux. Ils ont fait le constat et procédé à l'interrogatoire de la jeune fille qui, balbutiait et ne savait quoi dire. Elle a déclaré avoir volé les bijoux et tout ce que la dame avait perdu. Elle a donné le nom des deux bijoutiers à qui elle a vendu les colliers et les bagues. Ces derniers ont déclaré avoir acheté les bijoux en bonne et due forme puisque la jeune fille leur a présenté sa carte d'identité nationale et la transaction a été inscrite auprès du responsable du souk. L'aide ménagère a été écrouée. Elle a comparu devant le tribunal de première instance de Tunis. Elle a tout avoué, déclarant avoir été poussée par l'état de besoin dans lequel elle se trouvait. Elle a demandé la clémence du tribunal. Son avocat a déclaré que sa cliente a avoué durant toutes les étapes de la procédure judiciaire. Elle n'a jamais voulu induire la justice en erreur. Il sollicité les circonstances atténuantes pour sa cliente dont le casier judiciaire est vierge. Après délibération la peine de trois ans de prison a été prononcée. CBD