F est un jeune apprenti maçon Il avait l'habitude d'effectuer des travaux à domicile sur demande des propriétaires. C'est lors d'une intervention de réparation à l'intérieur du domicile du plaignant que, profitant d'un moment d'inattention de la maîtresse de céans , qu'il a dérobé tous ses bijoux qui se trouvaient dans la chambre à coucher. Dès qu'il a quitté les lieux l'inculpé s'est dirigé vers le café de la place où il avait l'habitude de s'installer tous les jours après le travail pour passer un bon moment. Là il rencontra un de ses amis. Le jeune A. Il lui a proposé de lui vendre quelques bijoux auprès du bijoutier du coin. Il lui a promis une récompense. Sans hésiter le jeune A prit un collier, une bague et quelques chaînettes. Quarante minutes plus tard il revint avec la somme de quatre cents dinars.F était très content et chose promise, chose due, il a remis au jeune homme la somme de 50 Dinars. Il est rentré chez lui où il planqua le reste du butin. Une fois seule à la maison, la dame a voulu ranger ses affaires. C'est en rentrant dans sa chambre à coucher qu'elle s'est aperçue de la disparition de ses bijoux. Sans plus attendre elle a informé son mari qui est rentré en courant pour constater le vol de visu.Il est allé illico au poste de police où il a déposé une plainte contre inconnu en précisant qu'il soupçonnait F qui est le seul étranger à avoir accédé à son domicile. Convoqué, ce dernier après avoir essayé de se disculper a finalement avoué son forfait. Il a donné les détails de l'opération en informant les agents de l'ordre que le jeune A est celui qui s'est chargé de la vente des bijoux. Le reste qu'il avait gardé chez lui a été restitué à son propriétaire. Même les bijoux vendus, ont été restitués plus tard. Le bijoutier n'a pas été poursuivi parce qu'il a procédé à une opération légale en procédant à l'enregistrement de la vente sur le registre comptable. Le jeune A, a nié complètement avoir été mis au courant par F qu'il s'agit de bijoux volés, en lui faisant croire qu'ils appartenaient à sa femme. Les deux accusés ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de Vol d'un domicile pour F et complicité pour A. Interrogé par le juge F a reconnu les faits et a demandé pardon. Il a dit n'avoir jamais commis d'actes semblables auparavant et qu'il regrettait profondément ce qu'il a fait. Il a également avoué avoir informé le jeune A qu'il s'agissait de bijoux volés. Le jeune A a nié complètement avoir été l'auteur de la transaction. Il a déclaré avoir fait l'intermédiaire entre F et le bijoutier et qu'il était de bonne foi. Deux avocats représentant les deux accusés ont plaidé en leur faveur en basant leur plaidoirie sur le fait que leurs clients n'avaient pas d'antécédents judiciaires et qu'ils regrettaient leur acte. Après les délibérations, les juges ont condamné F à une peine de trois ans de prison ferme et son complice le jeune A à une peine de deux ans de prison ferme.