* Les demandeurs de visas appartenant au milieu économique ou culturel, n'auront à aller à Tunis qu'une seule fois, parce qu'ils auront leur visa dans les vingt-quatre heures. La visite officielle à Sfax de M. Pierre Ménat , Ambassadeur de France en Tunisie, a été clôturée par une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé de nouvelles facilités pour l'octroi des visas pour les citoyens des gouvernorats de l'intérieur du pays, et du statut avancé de la Tunisie au sein de l'Union Européenne. Auparavant, le programme du déplacement du Chef de la Diplomatie Française avait comporté des entretiens avec les autorités régionales, outre une visite respectivement au Centre de Biotechnologie et au Technopole de Sfax, l'inauguration d'une exposition interactive sur "L'olivier en Méditerranée", ainsi qu'une conférence à l'Université sur "L'Europe et les enjeux méditerranéens ». L'intervention de M. Ménat , ayant évidemment porté sur les relations tuniso-françaises « Qui s'inscrivent dans la continuité », a comporté trois axes majeurs. Concernant l'emploi considéré comme l'une des priorités de la politique tunisienne, M. l'ambassadeur a exprimé le souhait de la France de « contribuer à résoudre ce problème, par l'ouverture d'emplois en France à 9000 Tunisiens, quoique ce nombre se soit limité pour le moment à 2000. Cette question fera d'ailleurs l'objet du Forum Tuniso-français pour l'Emploi » qui aura lieu à Tunis, les 21 et 22 avril 2010, tant il est vrai qu'il y a un problème de communication à ce sujet » Abordant la question de la culture et notamment l'audio-visuel, M. Ménat a relevé « l'insuffisance de l'audio-visuel francophone en Tunisie qui sera examiné lors des journées de l'audio-visuel en octobre ». A propos de la coopération de la Tunisie et de la France dans les instances européennes et dans l'UPM, M. Ménat a notamment souligné : « Nous sommes pour une plus forte présence de la Tunisie au sein de l'UPM, c'est-à-dire que nous sommes favorables à ce qu'elle y exerce des responsabilités plus importantes comme nous sommes favorables à un statut avancé de la Tunisie au sein de l'Union Européenne. » Coopération décentralisée Le quatrième axe concerne la coopération décentralisée. A ce propos, il a notamment exprimé son souhait de « favoriser davantage la coopération entre collectivités territoriales qui sont souvent plus proches des citoyens des deux pays. » Pour les visas, question très sensible, il a notamment déclaré : « Je voudrais vous faire part de trois engagements : toute personne appartenant au milieu économique ou culturel, c'est-à-dire qui va en France dans le cadre de la coopération franco-tunisienne bénéficiera de trois choses : premièrement, elle aura un rendez-vous , elle n'aura pas à attendre au consulat même s'il est vrai qu'elle est obligée d'aller à Tunis, en raison de la biométrie qui exige une présence physique. Dorénavant, on va écourter votre temps d'attente. Deuxièmement, je peux vous assurer que les demandeurs de visas n'auront à aller à Tunis qu'une seule fois, parce qu'ils auront leur visa dans les vingt-quatre heures. Dans tous les cas ,ils n'auront pas à revenir parce que leur présence n'est pas aussi obligatoire pout le dépôt que pour le retrait du passeport muni du visa. Troisièmement, on va s'efforcer d'augmenter le nombre de visas de circulation qui sont valables durant 5 ans, et qui représentent actuellement 50 % de l'ensemble des visas. » Mais qu'en est-il de la biométrie ? Sur ce point, L'Ambassadeur de France s'est montré plus réservé disant en substance : «si mon engagement est net sur les volets abordés précédemment, concernant la biométrie, la seule chose que je pourrais promettre, c'est qu'on pourrait y réfléchir.» Qu'en est –il du souhait de la Tunisie d'avoir un statut avancé au sein de l'Union Européenne, sachant que la demande du Maroc vient d'aboutir ? La réponse est claire : « Le dossier tunisien qui est en cours d'élaboration, il va bénéficier, lors des discussions, de notre soutien de principe sans condition préalable et sans réserve. L'Espagne vient de rejoindre, à ce propos la position de la France, et je pense que c'est la position de toute l'Union Européenne. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi la demande tunisienne n'aboutirait pas comme cela s'est passé pour le Maroc. »