Mardi, cette jeune femme, âgée de 19 ans, a été retrouvée dans une rue, à Faa ‘a, dans la banlieue de Papeete, à Tahiti, en Polynésie Française. Lachimi était nue et couverte de blessures. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle venait d'échapper à sa famille. Une famille qui, depuis plus de deux mois, l'avait séquestrée, battue et violée. Début janvier, Lachimi avait quitté son domicile à la suite d'un différend familial. La jeune femme avait alors trouvé refuge chez une tante. C'est cette même tante qui est soupçonnée par les enquêteurs d'être à l'origine des violences subies par la victime. Six autres personnes auraient participé aux violences, dont plusieurs mineurs, et la propre sœur de Lachimi. Toutes les personnes interpellées ont été mises en examen pour séquestration, viol aggravé, actes de torture et de barbarie. Les auteurs de ces actes de violence ont reconnu les faits au cours de leur garde à vue. Une fillette fait les frais d'un règlement de comptes Une fillette de 12 ans a été légèrement blessée avant-hier en fin d'après-midi par balle dans une rue du centre de Marseille où les règlements de comptes entre malfaiteurs sont monnaie courante. Deux douilles de 9 mm ont été retrouvées, selon le procureur de la République Jacques Dallest, pour qui "il s'agit vraisemblablement d'un règlement de comptes dont elle a été une victime collatérale". La fillette, touchée au mollet alors qu'elle se trouvait dans une petite rue animée du quartier populaire de la Belle de Mai, a quitté samedi matin l'hôpital. Selon M. Dallest, elle se trouvait à une soixantaine de mètres de l'endroit des tirs et dit avoir vu passer en courant un inconnu, "peut-être la cible". "On se dirigerait vers des coups de feu tirés d'un véhicule", a ajouté le procureur, "un témoin semble avoir vu un véhicule avec deux individus dont l'un porteur d'une arme". L'enquête se poursuit. "Les fusillades ne sont plus ciblées comme pour le grand banditisme, maintenant on tire n'importe quand, en plein jour, sur des personnes innocentes", a dénoncé le secrétaire du syndicat de policiers Alliance dans les Bouches-du-Rhône, David-Olivier Reverdy. Depuis janvier, des règlements de compte ont fait six morts à Marseille et autour, plus cinq tentatives au moins. La nouveauté: ils touchent les mafias d'Europe de l'Est, outre ceux plus classiques ensanglantant les cités et le grand banditisme, souligne M. Dallest. Un homme criblé de balles mort jeudi dernier aux urgences d'un hôpital marseillais où l'avaient déposé deux Arméniens, dont l'un est toujours en garde à vue et l'autre a été remis en liberté, s'est ainsi révélé être un Géorgien de 39 ans. Il était connu comme membre d'une association de "voleurs dans la loi" (les mafias d'Europe de l'Est). Enregistré au départ comme Tchèque sous une fausse identité, il s'était réfugié à Marseille après avoir échappé à Nice mi-février à une fusillade à la kalachnikov.