Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est resté ferme sur la question de Jérusalem, lundi à Washington, après que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé Israël à faire des choix "difficiles mais nécessaires". Dans une déclaration devant le Congrès annuel de l'American Israel Public Affairs Committee ('AIPAC), le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis, Netanyahu s'est montré confiant "dans la poursuite de l'amitié" avec les Etats-Unis. "D'un président à l'autre, d'un Congrès à l'autre, l'engagement de l'Amérique dans la sécurité d'Israël est resté indéfectible", a-t-il déclaré dans son discours de 45 minutes. Qualifiant les Etats-Unis de "plus grande nation du monde", il a indiqué avoir confiance sur le fait "de pouvoir obtenir la poursuite de l'amitié" avec Washington. Il s'est montré également ferme sur l'Iran, affirmant qu'Israël attendait que "la communauté internationale agisse de manière rapide et décisive" contre la "menace nucléaire iranienne" et se réservait "le droit de se défendre par lui-même". "Jérusalem n'est pas une colonie. C'est notre capitale", a déclaré le Premier ministre israélien, en estimant qu'il suivait simplement la politique de tous les gouvernements d'Israël depuis 1967. Netanyahu faisait allusion au secteur oriental de la Ville sainte conquis et annexé par Israël en juin 1967. La communauté internationale ne reconnaît pas cette annexion. Une douzaine de nouveaux quartiers juifs abritent quelque 200.000 Israéliens vivant dans ce secteur, aux côtés de 270.000 Palestiniens. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait appelé lundi Israël à faire des choix "difficiles mais nécessaires" au premier jour de la visite à Washington de Netanyahu. Une avancée vers la paix "exige que toutes les parties, y compris Israël, fassent des choix difficiles mais nécessaires", avait déclaré Mme Clinton devant le comité. Les relations sont passablement dégradées entre les Etats-Unis et Israël en raison du refus de Netanyahu de lâcher du lest sur la colonisation. Les constructions israéliennes à Al Qods-Est et en Cisjordanie nuisent au climat de confiance, au dialogue de paix et au rôle de médiation des Etats-Unis, avait insisté lundi Mme Clinton. Le Premier ministre, dans son discours, n'a à aucun moment fait allusion à la querelle actuelle sur les nouvelles implantations juives. Netanyahu devait rencontrer hier à la Maison Blanche le président Barack Obama, auréolé de la réussite de sa réforme du système de santé.