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Publié dans Le Temps le 06 - 04 - 2010

Depuis que Mahmoud Darwich nous a quittés, nous nous sentons nous autres Arabes orphelins. Lui, le poète, savait prendre le sabre du vers pour chanter la paix, l'amour, les rêves impossibles d'une Palestine blessée, traquée, mutilée. Il savait prendre son épée sans jamais blesser personne pour défendre cette terre, qu'il a quittée pour s'exiler au Liban mais qu'il n'a jamais abandonnée. En défendant la Palestine, le poète défendait surtout le droit de tout être humain à la liberté, le droit de tout enfant de vivre son enfance loin des barbelés et sans être qualifié par son camarade de classe de « réfugié », comme le confie Mahmoud Darwich dans La Palestine comme Métaphore (paru aux éditions Babel).
Cette œuvre du réalisateur palestinien Hajjaj, qui a reçu le Muhr d'or au Festival du film à Dubaï, est en réalité un voyage à travers les villes, les villages comme Ramallah, Beyrouth, Paris, Tunis, Tozeur et autres espaces qui ont vu et connu le poète. Nasri Hajjaj se veut l'ombre de ce faiseur de rêves pour l'humanité et c'est avec sa caméra et son talent de documentariste qu'il donne à Mahmoud Darwich une deuxième vie, comme pour le retenir encore un instant, une nuit, le temps d'un souffle ou d'un ultime poème. Lui, le poète qui voulait repousser la mort, rester encore un peu parmi ses semblables, ses frères ; lui, le citoyen du monde, qui brisait par sa parole les lourds et interminables silences ; lui enfin, que voici de nouveau parmi nous, avec sa silhouette, ses lunettes et sa voix si familière. Si ceux et celles qui connaissent Darwich à travers ses écrits et ce qui a été écrit sur lui, les films qu'on a tourné de son vivant, ses interviews, ses conférences n'en apprennent pas davantage à travers ce documentaire sur le poète, il n'en demeure pas moins vrai que ces 58 minutes font parler bien des souvenirs communs, bien des émotions enfouies.
A travers ce documentaire Nasri Hjjaj, né dans un camp de réfugiés palestiniens au Liban, revient, comme on le fait à travers une métaphore, sur la blessure de son enfance, une enfance sans patrie, qui est celle de Darwich et de milliers de nouveau-nés en Palestine et dans le monde. As the poet said (comme l'a dit le poète) est un instant de prière poétique pour le salut de l'humanité. Mahmoud Darwich qui disait : « j'ai trouvé que la terre était fragile, et la mer, légère ; j'ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu. (…) N'ayant pu trouver ma place sur la terre, j'ai tenté de la trouver dans l'Histoire. Et l'Histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie perdue. C'est également un point d'observation des ombres, de soi et de l'Autre, saisis dans un cheminement humain plus complexe ». Darwich sans le savoir, sans le vouloir, a trouvé un lieu sûr pour écrire et rêver, un lieu comme il les aime, semblable à une chambre étroite avec une vue donnant sur un arbre, ce lieu ce sont les cœurs de ses lecteurs qui battront, chacun, pour deux…


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