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Habiter un poème; se vêtir d'images
2ème édition du Printemps Arabe à l'Odéon (Paris) du 3 au 30 mai 2010
Publié dans Le Temps le 08 - 05 - 2010

Le printemps arabe revient au théâtre de l'Odéon pour une deuxième édition qui mêle exposition de photographies, rencontre, lecture et projection.
Exposition de photographies « Les Couleurs du soleil » (du 3 mai au 30 mai)
Raed Bawayah, photographe palestinien, qui vit à Paris expose sa série « Roumanie, 2007 ».
Le travail de Raed Bawayah se revendique de Diane Arbus dont Norman Mailler disait qu'entre ses mains l'appareil photo est comme une grenade entre les mains d'un enfant. Dans sa lignée, ils s'intéresse aux personnes marginales et toutes celles qu'habituellement on ne voit pas : nomades, malades... à ce qu'il nomme les «solitudes muettes». «À l'heure où l'écrasante majorité des photographes palestiniens est prise dans l'étau du photojournalisme et assure au quotidien la couverture du conflit en territoires occupés, j'adopte une autre approche». « En 2007 la Roumanie allait intégrer l'Union Européenne. Aussi imprégné d'espoir que ce moment pouvait être, il allait emporter avec lui tout un univers. Un monde rythmé par les saisons, le cycle des plantes, la faim des animaux, par des fêtes et rites allait basculer. Vers quoi ? Beaucoup l'ignoraient. L'été de cette année-là je suis allé vivre pendant un mois parmi les gens d'un village traditionnel du nord du pays. Enfants, parents et grands-parents, je les ai accompagnés dans leurs jeux, travaux et repos. En leur présence, des souvenirs de moments vécus dans mon village de Palestine me revenaient en esprit. Je retrouvais le même amour de quelques hommes envers ce qui les fait vivre, l'intégrité d'une poignée de paysans se donnant corps et âme au travail de leurs champs et à l'élevage de leurs bêtes. De vieilles images venaient rencontrer de nouvelles et vice-versa. Point de nostalgie ! Point de retour en arrière ! Je retrouvai tout simplement la simplicité et la dignité d'une humanité omniprésente qui se fiche des pays ou des frontières, et se niche dans des rapports directs et vifs, parfois brutaux, parfois tendres, entre l'homme, sa terre, son environnement et ses semblables. »
La technique de Raed Bawayah, en format carré et cadrage frontal, se concentre sur le personnage entier et son environnement immédiat. Elle met en présence.
Lectures « Le poème, terre de la langue arabe » (du 4 au 6 mai)
Une série de lectures en arabe et en français présente une anthologie de poèmes choisis (par Wissam Arbache, metteur en scène de théâtre et la comédienne Hala Omran), dans le répertoire andalous et de la période contemporaine.
Wissam Arbache explicite son approche : «La poésie arabe est une géographie légendaire, riche, vaste, parfois complexe. Elle nous ramène à des songes et à des images maintes fois croisées au détour de rêves d'Orient. Séduisante et sensuelle, musicale ou classique, elle est le creuset d'une langue toujours vivante et encore imprégnée de son poème. Si aujourd'hui le rapport de celui qui parle l'arabe avec sa poésie est si étroit, c'est sans doute que le poème a sa place au coeur de la langue. Et cette place est histoire, histoires.
Ma volonté de construire cette recherche pour une anthologie de la poésie arabe est née du constat qu'aujourd'hui encore, tout autour de la méditerranée, existent des formes populaires très vivantes de poésie héritées d'un temps ancien qui semble celui d'un rêve. C'est ainsi qu'est apparu le désir d'un voyage au travers de cette géographie, désir de chemins de traverse ou de routes déjà maintes fois parcourues.
Il s'agira d'entendre au travers un choix non exhaustif de poèmes de la période Al Andalus ou d'aujourd'hui, une familiarité et l'inscription de cette forme populaire dans le mouvement de la poésie arabe. Entendre dans le «bruit de la langue» arabe, l'étroitesse du lien de l'homme et de son poème. Wissam Arbache a monté entre autre Le château de Cène de Bernard Noël et Murale de Mahmoud Darwich.
Rencontre et projection «L'esprit et le poème, Mahmoud Darwich» (7 mai)
La soirée du 7 mai a été consacrée au poète Mahmoud Darwich disparu voilà près de deux ans. Une rencontre présente différentes variations autour de l'œuvre du poète. Farouk Mardam-Bey (directeur de collection), Nasri Hajjaj (écrivain et réalisateur palestinien), Rachid Koraïchi (peintre, plasticien), Ernest Pignon-Ernest (plasticien) et Elias Sanbar (auteur, traducteur) interprètent le poète à l'occasion d'une actualité éditoriale importante. Les éditions Actes Sud viennent notamment de publier « Le Lanceur de dés et autres poèmes » de Darwich, illustrés par des photos d'Ernest Pignon-Ernest et « Une nation en exil », poèmes de Mahmoud Darwich, gravures de Rachid Koraïchi.
On découvre également, en avant-première, « Comme le dit le poète », film signé Nasri Hajjaj : un parcours guidé par la voix de Darwich et d'autres poètes lisant sa poésie dans son univers.


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