La croissance économique a connu un coup d'arrêt dans la zone euro au quatrième trimestre 2009, l'investissement s'étant révélé plus faible que prévu, selon les chiffres révisés publiés hier par Eurostat, ce qui atteste de la fragilité de la reprise. Le produit intérieur brut (PIB) des 16 pays utilisant l'euro est resté stable durant les trois derniers mois de 2009 par rapport aux trois mois précédents, alors qu'une croissance de 0,1% avait été annoncée en première estimation. En variation annuelle, le PIB s'est contracté de 2,2%, soit un peu plus que les 2,1% initialement annoncés. Le résultat global de la zone euro s'explique aussi par une contraction plus forte que prévue précédemment en Italie, de 0,3% au lieu de 0,2% d'un trimestre sur l'autre. Aux Pays-Bas, la croissance a été finalement de 0,2% et non pas de 0,3% comme le donnait la première évaluation. Le Portugal, dont le PIB stagnait en première estimation, se retrouve finalement avec une contraction de 0,2%. Seule la croissance des exportations et des stocks a empêché la zone euro de subir une contraction en rythme trimestriel, la contribution de l'Etat et des ménages ayant été nulle. La contribution des stocks à la croissance a été de 0,1 point et la contribution nette des échanges commerciaux de 0,2 point. L'investissement privé s'est contracté de 0,3% d'un trimestre sur l'autre, soit plus que la baisse de 0,2% attendue.