Ghalia Letaïef : Kamel Letaïef n'a pas de nièce du nom de Najla et n'a jamais mis les pieds au Luxembourg    Guido Grosetto, ministre italien de la Défense, attendu à Tunis    Météo de ce mardi: Temps pluvieux sur la plupart des régions    Tunisie: Vers un vieillissement de la société ?    Météo : Pluies éparses sur les régions ouest du centre et du nord l'après-midi    Chute du cours de Tesla après une réduction drastique des prix    Le président allemand en visite délicate de 3 jours en Turquie    Etats-Unis – Projet Canary : l'outil de surveillance ciblant les activistes pro-palestiniens    Royaume-Uni : Un projet de loi controversé pour l'expulsion de migrants vers le Rwanda adopté par le Parlement    Tunisie – Arrestation de deux éléments terroristes    Octroi et renouvellement des passeports : Nouvelles mesures au profit des Tunisiens à l'étranger    Finances publiques : Une dette en hausse et un déficit en régression    Tunisie – METEO : Des températures qui descendent jusqu'à 6°C    Annulation de la grève prévue dans le secteur des carburants    Collège de Ouardanine : la voiture du directeur, accusé de harcèlement, saccagée    En photos Réunion consultative entre Saïed, Tebboune et El Menfi    Abdelmajid Tebboune et Mohamed Al Manfi accueillis par Kais Saïed [Photos]    USA – Tensions à l'Université Columbia : Manifestations de soutien à Gaza et accusations d'antisémitisme    Hommage à Bayrem Ettounsi dans le cadre de la Foire Internationale du livre de Tunis 2024    La galerie A.Gorgi propose une nouvelle exposition collective intitulée "Moving Figures"    Top 5 des pays arabes producteurs de riz en 2023/2024    Olivier Poivre d'Arvor présente à Al Kitab son dernier ouvrage « Deux étés par an »    Les conditions financières mondiales devraient rester tendues à moyen terme    Le fondateur de Tunisie Booking, Khaled Rojbi décédé    Coupe de Tunisie — Seizièmes de finale: L'ASG et la JSO sont passés par là !    La Tunisie réitère son soutien permanent et inconditionnel au peuple palestinien    L'Intelligence Artificielle générative: Un atout incontournable pour optimiser sa stratégie de marché    Concours de recrutement de maitres assistants de l'enseignement supérieur agricole: A quand les résultats ?    Récolte céréalière 2024: Les pronostics en disent long !    Dépôt des candidatures pour les élections du 11 mai: Un sprint houleux en vue !    Ligue des champions – Demi-finales – L'EST prend option en prévision de la manche retour: Memmiche et Sasse, héros d'une soirée !    Pourquoi: La petite monnaie…    Top10 des pays africains par nombre de millionnaires en 2024    Béja: 1200 participants au semi-marathon "Vaga Run" [Photos+Vidéo]    Carrière: Oubliez le QI et développez votre QE    ECHOS De la FILT | Au pavillon de l'Italie, hier: Maria Borio et Abdelaziz Kacem    Dhafer Abidine, acteur et réalisateur de Ila Ibni (A mon fils), à La Presse: «Je raconte une histoire humaine et universelle»    Samia Menif Marrakchi nommée directrice générale de l'Institut Pasteur de Tunis    Ali Zeramdini : la menace terroriste doit être au centre du sommet entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie    Situation de confusion : les agences d'intérim assimilées à tort aux entreprises de sous-traitance    Diplomatie économique et culturelle : La Tunisie valorise son patrimoine au Nord-Ouest devant des ambassadeurs étrangers    Au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd : La romancière Kénizé Mourad raconte les souffrances d'un peuple spolié de ses droits    Echos de la FILTL | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur: Présentation du rapport sur le secteur de l'édition italien    Frédéric Mitterrand: Une voix, de multiples passions    Match EST vs Mamelodi Sundowns : Où regarder la demi-finale de la Ligue des Champions CAF du 20 Avril?    Adhésion de la Palestine à l'ONU : La Tunisie regrette le nouvel échec du Conseil de sécurité    Tunisie-Etats-Unis Entraînement conjoint tuniso-américain    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Conjoncture internationale
Publié dans L'expert le 10 - 04 - 2010

● Le FMI révise à la hausse la croissance de l'économie mondiale et affirme qu'elle pourrait atteindre 4,1% en 2010 contre 3,9% annoncée dans des prévisions antérieures

● La Fed pourrait maintenir ses taux d'intérêt à un niveau très bas pendant encore plus longtemps que prévu si les perspectives économiques se détérioraient ou si l'inflation reculait encore


L'économie mondiale enregistre au terme du premier trimestre de l'année 2010 la confirmation d'un retour à une croissance appréciable et une sortie certaine de la récession économique. Opportunément, le Fonds monétaire international (FMI) a révélé le 4 avril courant que la croissance de l'économie mondiale pourrait atteindre 4,1% en 2010 au lieu des 3,9% annoncée dans des prévisions antérieures. En revanche, le Directeur général du Fonds Dominique Strauss-Kahn a affirmé le même jour que "L'économie mondiale n'est pas sortie d'affaire", soulignant que si la reprise mondiale avait été plus rapide qu'attendu, la demande privée n'était pas suffisamment forte pour marquer le début de la fin de la récession prolongée que subit l'économie. Pour sa part, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé le 7 avril courant que la reprise économique au sein des pays développés s'effectue en ordre dispersé et semble devoir faiblir à court terme avec une croissance plus soutenue aux Etats-Unis qu'au Japon et en Europe.

Dans ce contexte, l'Office européen des statistiques Eurostat a affirmé le 7 avril courant que la croissance économique a connu un coup d'arrêt dans la zone euro au quatrième trimestre, l'investissement s'étant révélé plus faible que prévu. Au plan de la conjoncture monétaire, elle a notamment connu l'annonce de la Réserve fédérale américaine le 6 avril courant qu'elle pourrait maintenir ses taux d'intérêt à un niveau très bas pendant encore plus longtemps que prévu si les perspectives économiques se détérioraient ou si l'inflation reculait encore.

FMI: la croissance mondiale relevée à 4,1% 2010
Les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) de la croissance de l'économie mondiale ont été annoncées le 4 avril courant, affirmant qu'elle pourrait atteindre 4,1% en 2010 au lieu de 3,9%. Dans son rapport, le Fonds annonce également que la croissance des Etats-Unis atteindrait 3% cette année, au lieu des 2,7% que le FMI prévoyait en janvier. Le FMI devrait rendre ses prévisions publiques le 21 avril courant. La prévision de croissance de la zone euro a été revue à la baisse à 0,8% alors que le FMI tablait sur 0,9% en janvier. L'estimation de croissance pour 2011 a, elle aussi, été abaissée de 0,1 point à 1,5%. L'Europe "sort de la récession plus lentement que d'autres régions", juge le FMI qui souligne que certains éléments freinent la reprise, notamment la crise budgétaire grecque. La première économie du Vieux continent, l'Allemagne, devrait, quant à elle, bénéficier d'une croissance de 1,2% de son PIB en 2010 et de 1,7% en 2011.

Le Directeur Général du FMI: la reprise de la demande privée est déterminante
Pour sa part, le Directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, a affirmé le même jour en marge d'une visite en Jordanie que "L'économie mondiale n'est pas sortie d'affaire", soulignant que si la reprise mondiale avait été plus rapide qu'attendu, la demande privée n'était pas suffisamment forte pour marquer le début de la fin de la récession prolongée que subit l'économie. "On observe une reprise de la croissance un peu partout, mais presque partout, les chiffres de la croissance sont liés au soutien public et la demande privée reste plutôt faible et insuffisante", a-t-il souligné. Tant que la demande privée ne sera pas suffisante pour apporter de la croissance, il sera difficile de dire que la crise est terminée, a-t-il ajouté. "La reprise intervient plus tôt qu'attendu. Mais nous ne sommes pas sortis d'affaire et il faut rester prudents." Dominique Strauss-Kahn a également indiqué que si une récession en W (une récession suivie d'une légère reprise puis d'une autre récession), n'était pas à exclure, le FMI ne la prévoyait pas.
FMI: l'appel pour des politiques économiques coordonnées
L'actualité économique et monétaire mondiale est également marquée par les conseils prodigués par le FMI aux Européens pour mieux gérer à l'avenir leurs économies et la monnaie commune à seize d'entre eux, quelques jours après avoir été appelé à la rescousse pour sauver la Grèce de la faillite. Dominique Strauss-Kahn a, devant le Parlement roumain, qui l'accueillait pour la première fois le 30 mars dernier, appelé les Vingt-Sept à la discipline. «La crise montre que nous ne pouvons pas avoir une monnaie unique sans politiques économiques coordonnées», a-t-il expliqué. Selon lui, l'Union européenne (UE) manque d'outils pour 'gérer et résoudre une crise'. 'Il ne suffit pas d'avoir une politique de régulation et de supervision. Il faut mettre en place une autorité pour régler ce genre de problèmes', a-t-il affirmé. Le Directeur général du FMI a enjoint aux Européens d'agir rapidement', faute de quoi 'la bataille se jouera entre les Etats-Unis et l'Asie, et l'Europe risque d'être marginalisée dans les vingt prochaines années, a-t-il déclaré. Pour éviter cela, il faut revenir à l'innovation, à la compétitivité et la croissance. Ce n'est pas exactement ce que l'on constate après la crise économique.'

OCDE: reprise en ordre dispersé
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé le 7 avril courant que la reprise économique au sein des pays développés s'effectue en ordre dispersé et semble devoir faiblir à court terme avec une croissance plus soutenue aux Etats-Unis qu'au Japon et en Europe. Les prévisions de croissance pour le premier et le deuxième trimestres publiées le même jour par l'OCDE, à l'occasion de l'évaluation intérimaire des principales économies du G7, font état d'un ralentissement de la reprise par rapport au rythme constaté sur les trois derniers mois de 2009. L'OCDE prévoit une croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays du G7 de 1,9% en rythme annualisé au premier trimestre et de 2,3% au deuxième trimestre après +3,7% au dernier trimestre de 2009. L'activité économique a accéléré dans les principales économies de l'OCDE au dernier trimestre de 2009, à l'exception notable de la zone euro, relève l'organisation. Après prise en compte des dernières données disponibles, les modèles de prévisions à court terme de l'OCDE suggèrent que la croissance va vraisemblablement ralentir au premier semestre 2010, ajoute-t-elle.
Les recommandations de l'OCDE
L'évaluation intérimaire de l'OCDE porte sur les seules prévisions de croissance pour le premier et le deuxième trimestres. Des perspectives macroéconomiques d'ensemble pour les 31 pays membres de l'organisation ont été publiées en novembre 2009 et seront actualisées à la fin du mois de mai, ont précisé des représentants de l'OCDE. La normalisation des politiques de taux d'intérêt en période d'après crise doit être conduite à un rythme qui dépendra de la vigueur de la reprise dans chaque pays et des perspectives d'inflation au-delà de l'horizon de prévision à court terme, recommande l'OCDE. De la même manière, les gouvernements doivent communiquer clairement sur les modalités et le calendrier du retrait des mesures de soutien budgétaire et ce processus doit commencer en 2011 dans la plupart des pays, estime l'OCDE.
L'économie américaine résiste et accélère
L'économie américaine fera la course en tête de la reprise devant l'Europe et le Japon, selon ces prévisions actualisées. La croissance du PIB américain devrait être de 2,4% en rythme annualisé au premier trimestre 2010, nettement au-dessus de la prévision de +1,6% formulée par l'OCDE en novembre mais très en-deçà de la hausse de 5,6% enregistrée sur les trois derniers mois de 2009. Au deuxième trimestre, la croissance américaine se stabiliserait à +2,3% en rythme annualisé par rapport au trimestre précédent. L'économie américaine a fait la preuve de sa résistance et accélère sur fond d'amélioration des conditions financières qui se traduit par une amélioration de l'économie réelle, a souligné l'économiste en chef de l'OCDE Pier Carlo Padoan. "L'économie américaine bénéficie du rebond du commerce mondial et bien sûr de la stimulation budgétaire - bien plus évidemment que la zone euro", a-t-il affirmé.
Des évolutions divergentes
L'OCDE s'attend à une croissance moyenne du PIB des trois principales économies de la zone euro (Allemagne, France et Italie) de 0,9% au premier trimestre 2010 et de 1,9% au deuxième après +0,4% sur les trois derniers mois de 2009. Pour l'Allemagne, dont l'économie avait stagné au dernier trimestre 2009, l'OCDE anticipe une contraction du PIB de 0,4% en rythme annualisé au premier trimestre par rapport au trimestre précédent et une croissance de 2,8% au deuxième trimestre. En France, la croissance du PIB devrait s'établir à 2,3% en rythme annualisé au premier trimestre pour ralentir à 1,7% au deuxième après +2,4% au dernier trimestre 2009. L'Italie devrait renouer avec la croissance au premier trimestre avec une progression du PIB de 1,2% et de 0,5% au deuxième, après une contraction de 1,3% au quatrième trimestre 2009. Des conditions climatiques difficiles cet hiver et les dates du nouvel an chinois compliquent l'interprétation des indicateurs, souligne l'OCDE qui fait état d'autres facteurs de risque à court terme pesant sur ses prévisions. L'activité a bénéficié du soutien du cycle des stocks qui va s'estomper et l'impact des mesures de stimulation budgétaire va aussi diminuer", prévient Pier Carlo Padoan. "La demande privée va continuer d'être pénalisée par la faiblesse de la croissance du crédit et des marchés de l'emploi déprimés", souligne-t-il. La très grande faiblesse de l'économie dans son ensemble continue de limiter l'inflation sous-jacente, selon l'OCDE. Pour le Royaume-Uni, la prévision de croissance ressort à 2,0% en rythme annualisé au premier trimestre et 3,1% au deuxième, après une hausse de 1,8% sur les trois derniers mois de 2009. Au Canada, l'OCDE s'attend à une croissance de 6,2% en rythme annualisé au premier trimestre et de 4,5% au deuxième après +5,0% au quatrième trimestre 2009.

Eurostat: la croissance en panne d'investissements
Dans ce contexte, l'Office européen des statistiques Eurostat a affirmé le 7 avril courant que la croissance économique a connu un coup d'arrêt dans la zone euro au quatrième trimestre, l'investissement s'étant révélé plus faible que prévu. Les chiffres révisés publiés attestent de la fragilité de la reprise puisque le PIB des 16 pays utilisant l'euro est resté stable durant les trois derniers mois de 2009 par rapport aux trois mois précédents, alors qu'une croissance de 0,1% avait été annoncée en première estimation. En variation annuelle, le PIB s'est contracté de 2,2%, soit un peu plus que les 2,1% initialement annoncés. "C'est un peu décevant", a réagi Jürgen Michels, économiste de Citigroup. "C'est surtout à cause d'une révision à la baisse de la formation brute de capital fixe et cette révision à la baisse prend sans doute en compte le fait que nous ayons eu plus de données de l'Irlande et d'autres endroits qui ont été bien faibles". Le résultat global de la zone euro s'explique aussi par une contraction plus forte que prévu précédemment en Italie, de 0,3% au lieu de 0,2% d'un trimestre sur l'autre.
Zone euro: l'industrie manufacturière en forte croissance Paradoxalement, dans la zone euro, l'actualité récente se présente sous de bons auspices, en particulier, dans l'activité manufacturière. En effet, ce secteur a enregistré en mars sa plus forte croissance depuis plus de trois ans, dépassant l'estimation initiale. Néanmoins, les résultats définitifs des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats publiés le 1er avril courant affirment que la Grèce a creusé son retard sur le reste de la région. L'indice PMI des directeurs d'achat de la zone euro calculé en fonction des enquêtes réalisées par Markit est monté à 56,6 contre 56,3 en première estimation et 54,2 en février. Ce chiffre, le plus élevé depuis novembre 2006, est supérieur pour le sixième mois consécutif au seuil de 50 qui sépare la croissance de la contraction. La composante de la production a bondi à 59,8 en mars contre 57,0 en février, s'inscrivant à son plus haut niveau depuis juin 2006. "Le secteur manufacturier de la zone euro a visiblement connu un très bon début d'année 2010, ce qui suggère qu'il aura contribué à l'amélioration de la croissance du PIB de la zone euro au premier trimestre", a commenté Howard Archer, d'IHS Global Insight. Les marchés boursiers ont amplifié leur progression après la publication des enquêtes Markit.
La croissance n'est pas pour autant généralisée
En Allemagne, la première économie des Seize, l'activité manufacturière a enregistré, en mars sa plus forte croissance depuis près de dix ans. En France, le secteur affiche sa croissance la plus soutenue depuis novembre 2006. L'Espagne, l'un des pays de la zone euro les plus touchés par la crise, a vu son secteur manufacturier renouer avec la croissance pour la première fois depuis novembre 2007. Mais la croissance n'est pas pour autant généralisée: en Grèce, l'industrie a vu sa situation se détériorer encore en mars, la baisse de la production des nouvelles commandes et des effectifs s'étant accentuée. Le secteur manufacturier bénéficie depuis plusieurs mois déjà de la dépréciation de l'euro, qui résulte principalement des craintes liées aux difficultés budgétaires des pays "périphériques" de la région, comme la Grèce ou le Portugal. Les nouvelles commandes à l'export affichent ainsi un rythme de croissance sans précédent depuis près de 10 ans: à 58,8, cette composante a été révisée à la hausse par rapport à sa première estimation de 58,4 et marque une nette progression par rapport au chiffre de 56,0 de février. "La dépréciation de l'euro, conjuguée à la hausse de la demande mondiale, a contribué à doper la croissance des exportations", résume l'économiste Chris Williamson.
Angleterre: la sortie de la récession plus rapide que prévu
Plus particulièrement pour l'économie britannique, les derniers indicateurs affirment qu'elle est sortie de la récession au quatrième trimestre 2009 sur une note plus soutenue qu'estimé initialement, selon des statistiques officielles. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,4% sur les trois derniers mois de l'année 2009, sa première croissance depuis le premier trimestre 2008, alors que les économistes anticipaient une simple confirmation de l'estimation initiale de 0,3%. Sur un an, le PIB n'affiche plus désormais qu'une contraction de 3,1% contre une diminution de 3,3% annoncée auparavant et en net recul par rapport à la contraction de 5,3% enregistrée au troisième trimestre. L'Office national des statistiques explique cette révision à la hausse par l'augmentation de l'activité dans les services, la construction et l'agriculture.

Chine: la croissance de 12% au premier trimestre
Du côté de la Chine, la performance est notoire. En effet, la croissance pourrait atteindre 12% au premier trimestre 2010 en raison d'une production industrielle plus forte que prévue, selon un chercheur d'un organisme gouvernemental cité par le Shanghai Securities News. Le rythme de la croissance économique pourrait cependant ralentir au deuxième trimestre, a ajouté Yu Bin, un des responsables du Centre de recherches et de développement du Conseil d'Etat, sans en donner les raisons. Certains économistes ont relevé leurs prévisions de croissance pour le premier trimestre de 11% à 13% après la publication des chiffres de la production industrielle de février, selon Shanghai Securities News. En février, cette dernière a été de 20,7% en glissement annuel contre 18% en décembre. Malgré la crise mondiale, la troisième économie mondiale a connu une croissance de 8,7% en 2009 et 10,7% au quatrième trimestre de 2009 grâce aux mesures de relance prises par le gouvernement chinois.

Etats-Unis: les soucis d'une dette record
Aux Etats-Unis, la conjoncture est à l'inquiétude quant au niveau de la dette et l'on se demande même si ce pays arrivera à trouver l'argent nécessaire pour financer sa dette record. Les rendements des titres du Trésor américain émis fin mars 2010 et servant à refinancer la dette publique, ont atteint des niveaux rappelant la période d'avant crise. Cette hausse reflète l'inquiétude liée à «cette énorme offre excédentaire de dette fédérale, jamais vue à ce jour», a commenté Alan Greenspan, l'ancien président de la Fed et pape de Wall Street, sur Bloomberg TV . Le taux des Bons du Trésor à 10 ans, véritable référence pour le marché, a été fixé à 3,92%, contre 3,53% en février. L'Etat américain emprunte désormais plus cher que certaines grandes entreprises et fonds d'investissement. Ces dernières semaines, la société du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hattaway, profitait d'un taux inférieur à celui de l'Etat américain. «Les obligations souveraines américaines sont très exposées à cause du niveau élevé de la dette à refinancer en 2010, qui représente 40% de l'encours total», soit près de 2.000 milliards de dollars, analyse Ciaran O'Hagan, stratégiste chez Société Générale. A titre de comparaison, la Grèce doit refinancer 8% de sa dette et la France 20%.
Pétrole brut: les stocks américains au plus haut depuis 10 mois
Au plan de la conjoncture énergétique américaine, elle a connu la dixième hausse hebdomadaire consécutive, supérieure aux attentes, des stocks américains de pétrole brut et ce, en dépit de l'augmentation de la production des raffineries. Opportunément, les statistiques publiées le 7 avril courant par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) indiquent que ces stocks de brut ont augmenté de 2,0 millions de barils à 356,2 millions, leur plus haut niveau depuis la semaine au 12 juin 2009. Les analystes attendaient en moyenne une hausse de 1,8 million de barils. Les stocks d'essence ont parallèlement diminué de 2,5 millions de baril alors que le marché tablait sur un repli de 800.000 barils seulement. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, ressortent en hausse de 1,1 million de barils, contre -1,2 million attendu. Le taux d'utilisation des capacités des raffineries a augmenté de 1,9 point à 84,5%. Le marché tablait sur une hausse de 0,2 point seulement.
Japon: production industrielle en baisse et chômage stable
Du coté du pays au Soleil Levant, la production industrielle japonaise a subi en février sa première baisse en un an, conséquence des célébrations du nouvel an lunaire en Asie, mais les analystes s'attendent à ce que la bonne tenue des exportations continue de favoriser à court terme une reprise économique encore fragile. La production a reculé de 0,9% par rapport à janvier, mais les industriels interrogés dans le cadre d'une enquête gouvernementale s'attendent à un rebond en mars grâce à la vigueur de la demande asiatique. "La baisse de la production en février ne doit pas être considérée comme une trop mauvaise nouvelle car elle est due principalement au calendrier du nouvel an lunaire. Je ne m'attends pas à l'arrêt de la tendance haussière", a commenté Yoshiki Shinke, économiste senior du Dai-ichi Life Research Institute. "Les exportations devraient continuer à un rythme soutenu grâce à la reprise économique mondiale emmenée par la Chine et d'autres marchés asiatiques, et la production industrielle devrait-elle aussi s'orienter à la hausse", a-t-il ajouté. La baisse de la production en février intervient après une hausse de 2,7% en janvier, a précisé le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie. Les économistes anticipaient en moyenne un repli de 0,5% seulement de l'activité du secteur industriel. Les industriels interrogés par les services du ministère prévoient une hausse de 1,4% de la production industrielle en mars et un repli de 0,1% en avril. Parallèlement, le taux de chômage dans l'archipel est resté inchangé à 4,9% en février. Les dépenses de consommation des ménages, elles, ont diminué de 0,5% par rapport à février 2009, alors que le marché tablait sur une hausse de 1,5%. Les exportations nippones ont légèrement diminué le mois dernier malgré la forte hausse des expéditions de voitures vers les Etats-Unis.
Fed: la période prolongée de taux bas pourrait se poursuivre
Enfin, en ce qui concerne l'actualité monétaire, elle a notamment connu l'annonce de la Réserve fédérale américaine le 6 avril courant qu'elle pourrait maintenir ses taux d'intérêt à un niveau très bas pendant encore plus longtemps que prévu si les perspectives économiques se détérioraient ou si l'inflation reculait encore. La banque centrale souligne en substance, dans le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire, que "La durée de la période prolongée précédant un resserrement monétaire pourrait s'étaler sur un certain temps voire être allongée si les perspectives économiques se détérioraient sensiblement ou si l'inflation baissait encore". "Ceci n'empêchera toutefois pas le comité à entamer rapidement un cycle de hausse des taux." Thomas Hoenig, président de la Fed de Kansas City, a une nouvelle fois fait entendre une voix légèrement dissonante, ce dernier, s'étant dit en faveur d'une formulation moins radicale telle que "pendant un certain temps".


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.