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La parole aux enseignants
Publié dans Le Temps le 16 - 04 - 2010

Nous avons posé la question suivante à quelques enseignants : est-il vrai que le niveau des élèves baisse ?
Mohamed, instituteur en retraite :
« L'élève n'assimile pas facilement le changement »
« L'école tunisienne a connu plusieurs réformes, c'est la preuve qu'elle s'adapte aux nouveautés dans le domaine des savoirs et de la pédagogie.
On ne peut pas parler de baisse de niveau des élèves, car les changements subis dans les programmes et l'introduction des nouvelles approches dans l'enseignement font que l'élève n'assimile pas facilement le changement ou qu'il trouve des difficultés à s'y adapter. Prenons l'exemple de la langue française : si le niveau des élèves baisse considérablement dans cette matière, c'est parce que le statut de cette langue a changé dans notre enseignement, elle est passée d'une langue seconde à une langue étrangère qui, au niveau de l'apprentissage, a longtemps tergiversé entre méthode globale, semi-globale ou syllabique, ce qui a été à l'origine de tous les maux chez nos élèves qui ont servi de cobayes à l'une ou l'autre méthode. Pas mal d'élèves arrivent aujourd'hui au collège avec un niveau médiocre et trouvent d'énormes difficultés à suivre le cours de français, d'où les mauvaises notes obtenues aux examens !
Ahmed, professeur au collège :
« Tiraillement »
« Ce problème n'est pas endémique à la Tunisie, même l'école dans les pays industrialisés connaît ce phénomène : dans certains pays comme la France, on peine encore à assurer la meilleure méthode d'apprentissage des savoirs fondamentaux et des compétences essentielles à l'élève, à savoir lire, écrire et compter ! Les partisans de l'enseignement traditionnel appellent à un retour aux méthodes anciennes, alors que les tenants du modernisme réclament un apprentissage basé sur les méthodes modernes. Ce tiraillement influe, à la longue, sur le rendement des élèves qui subissent les différents changements effectués durant leur cursus scolaire. Car tout changement est accompagné d'un bouleversement dans les programmes et les méthodes. De toute façon, pour le cas de la Tunisie, je pense qu'il ne faut pas se laisser aller à des généralisations ; il y a une baisse de niveau dans certaines disciplines : les langues et les matières sociales, alors qu'il y a une tendance à l'amélioration du niveau général dans les sciences exactes : mathématiques, par exemple. Cependant, je pense qu'avec l'introduction progressive des nouvelles technologies dans notre enseignement, le niveau des élèves va s'améliorer, car l'utilisation des multimédias dans l'apprentissage est très motivante pour les élèves d'aujourd'hui. »
Saloua, professeur au lycée :
« Notre système éducatif est au diapason de toutes les nouveautés pédagogiques »
« Je n'ai aucune objection à faire concernant les programmes ou les méthodes de travail : notre système éducatif est au diapason de toutes les nouveautés pédagogiques et il y a un grand intérêt accordé aux nouvelles technologies en préparation de l'école de demain. S'il y a une baisse de niveau, il faut chercher les causes ailleurs : les conditions de travail en classe qui laissent parfois à désirer (équipement insuffisant, effectif d'élèves, hétérogénéité des classes, indiscipline, non concentration des élèves, désintérêt pour les études, absentéisme, permissivité de l'administration, démission des parents…) Tout cela contribue d'une façon ou d'une autre à la baisse du niveau chez nos élèves. Ce sont là les vrais sujets à discuter entre parents et enseignants lors des rencontres trimestrielles ! »
Yassine, professeur du secondaire :
« La comparaison n'est pas possible »
« On a tendance à comparer les élèves d'aujourd'hui à ceux du passé en disant que le niveau a baissé par rapport à celui des élèves des années soixante et soixante-dix. Or, une telle comparaison n'est pas possible, car chaque époque a ses spécificités et chaque génération a ses propres préoccupations. L'élève d'antan n'avait comme loisir que le livre et la lecture ; c'est normal que son niveau soit excellent en langue et en culture générale ; aujourd'hui, on n'accorde pas assez de temps pour la lecture des livres, d'autres moyens de loisirs ont attiré l'attention de l'élève et occupe aujourd'hui tout son temps libre (télévision, Internet, salle de jeux…), c'est l'abandon de la lecture au profit d'autres hobbies, plus attrayants et plus faciles à exercer. Si le niveau de nos élèves baisse, c'est parce qu'ils ne lisent pas assez ou plus. Il faut que l'école réconcilie les élèves avec la lecture, moyennant les nouvelles technologies introduites dans notre enseignement ».


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