Mohamed Mselmani est un entraîneur heureux. Il vient de remporter son deuxième titre de champion de Tunisie. La première fois avec l'Espérance, la deuxième contre cette même Espérance. L'ex DTN est particulièrement fier de ce sacre. Il nous en parle avec beaucoup de spontanéité. Entretien. Le Temps: La Saydia vient de remporter son premier titre de champion de Tunisie. C'est une belle consécration pour le club et pour vous ? Sur un plan personnel, l'occasion m'a été donnée pour démontrer qu'en Tunisie, les compétences ne manquent pas et les entraîneurs tunisiens sont capables de faire du bon travail quand toutes conditions sont réunies. D'autre part, je pense que c'est le début d'une nouvelle étape et je suis fier de mettre mes compétences au service du club même si je ne suis pas loin de la retraite… Un mot sur la finale retour. Elle fut éprouvante pour les deux clubs ? Absolument, j'ajouterai également le fait qu'elle fut spectaculaire. C'est un match à renversements au cours duquel mes joueurs ont démontré qu'ils avaient beaucoup de caractère pour avoir pu, plus d'une fois renverser la vapeur et l'emporter. Ils l'ont dans des moments difficiles, même quand l'entente était altérée entre les joueurs. Ils ont su réagir pour finir par s'imposer. Y a-t-il un joueur qui fut au dessus du lot ? Je pense que c'est la victoire du groupe avec une mention particulière pour Taoufik mahjoub qui excella au service. Tous les autres joueurs ont bien tenu leur rôle. Marouène Fehri s'est comporté en meneur et a su motiver ses coéquipiers dans les moments difficiles. Guidara fut égal à lui-même même s'il n'a pas joué comme il l'a fait lors du match aller à Sidi Bou Saïd. Tebourski fut excellent à la réception. Les centraux ont activement contribué a ce succès en s'illustrant au 3ème set alors que nous étions menés au score (24-23) en contrant les « Sang et Or ». En somme, c'est une performance collective, de toute l'équipe et chaque joueur contribua à sa façon à la réalisation de ce sacre. « Une préparation d'avant-saison » Vous retrouverez l'Espérance de Tunis encore une fois, mais cette fois, ça sera en coupe de Tunisie. Qu'en pensez-vous ? Ça sera dans un mois et j'estime que la programmation de cette finale ne nous sera pas bénéfique. Le rythme baissera inéluctablement et puis il va falloir tout reprogrammer. Ça ne sera pas évident d'autant qu'il nous sera difficile de trouver des sparring-partners. On fera tout notre possible pour être prêts. Je sais que les joueurs auraient aimé enchainer et disputer la finale dans les jours qui viennent car ils sont dans un cheminement ascendant. Malheureusement, ça ne sera pas possible. Quatre de semaines de trêve avant de disputer un finale de coupe de Tunisie. C'est trop, c'est énorme. C'est comme si nous devions effectuer une préparation d'avant-saison. Ce qui me réconforte, c'est le fait de savoir que l'Espérance, notre adversaire en finale sera logée à la même enseigne que nous… Un mot pour conclure ? Je tiens à remercier le président du Club Mourad Trabelsi qui a cru en moi ainsi que le vice-président Béji Rafrafi qui m'a soutenu. Ils l'ont fait quand les résultats tardaient à venir et même quand l'US Carthage nous a précédés au classement général au cours de la première phase. Je tiens à les remerciera pour cette confiance car personne ne croyait en nous au tout début mais le travail a fini par payer et c'est tant mieux… Propos recueillis par Mourad AYARI