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La Tunisie aura servi de pont entre l'Europe et les Continents d'Afrique et d'Asie Transport aérien : Reprise progressive des vols vers les aéroports européens
Des spécialistes tunisiens avaient déjà publié en 2008 une étude sur les dommages causés par les nuages volcaniques de 1973 à 2000. Cette étude a été reprise par la « Tribune de Genève » La dernière activité volcanique en Tunisie remonte à plus de 6 millions d'années. La Tunisie a eu, ces derniers jours, l'heureuse occasion de remplir le rôle de véritable pont entre l'Europe et les continents d'Afrique et d'Asie, en permettant à de nombreux passagers de ces derniers continents de regagner divers pays européens via les aéroports tunisiens, notamment l'aéroport international de TunisCarthage. L'opportunité est précieuse, car cet aéroport ambitionne de devenir un hub régional. Ces passagers étaient restés bloqués dans leurs lieux de séjour en Asie et en Afrique à cause de la fermeture des aéroports européens le 14 avril, suite à l'éruption du volcan islandais (Eyfafjallajokull). Des compagnies des pays arabes du Golfe ont transporté ces passagers, particulièrement d'Asie, jusqu'en Tunisie d'où des compagnies aériennes ayant à leur tête la compagnie nationale TUNISAIR les ont acheminés vers quelques aéroports du Sud de la France, réouverts à la navigation aérienne le 19 avril. Un important manque à gagner Lors d'une rencontre scientifique sur le volcanisme et la navigation aérienne, tenue mardi 20 avril, à l'Institut national de la météorologie relevant du ministère du transport, des responsables tunisiens de la navigation aérienne et des ingénieurs de cet établissement ont confirmé que le ciel tunisien a été épargné par les nuages de cendres que le volcan islandais a émis, suite à son éruption de dessous les glaces, et qui se sont dispersés à travers tout le ciel européen jusqu'à la Sardaigne, au Sud de l'Italie, à quelques dizaines de kilomètres du ciel tunisien, déterminant la décision de fermer les aéroports européens. Cependant, la fermeture des aéroports européens a affecté le trafic aérien en Tunisie et occasionné un manque à gagner important pour les établissements et les entreprises concernés.500 vols en partance pour les aéroports européens ont été annulés, tandis que 70 mille passagers sont restés bloqués en Tunisie et n'ont pu regagner les pays européens, faute de moyen de transport, dont 30 mille passagers de la compagnie aérienne nationale TUNISAIR. En Europe, les incidences ont été énormes, car le ciel européen frappé par la décision de fermeture enregistre, quotidiennement, quelque 28 mille vols. Aussi, TUNISAIR a-t-elle repris les vols à destination des aéroports européens, notamment quelques aéroports du Sud de la France, dès leur réouverture le 19 avril et elle a organisé, à cet effet, des dizaines de vols supplémentaires pour rattraper les retards et transporter les passagers bloqués, a dit son PDG, M. Nébil Chettaoui qui a indiqué que les passagers concernés désirant reporter leur voyage peuvent se faire rembourser, sans conditions. Il a appelé les mêmes passagers bloqués à faire preuve de compréhension, en acceptant un ordre de priorité dans leur transport, selon l'urgence des cas. Mais, jusqu'à présent, les opérations se déroulent normalement et sans problèmes. Un manque à gagner important a été subi également par l'Office national des aéroports, selon son PDG, M. Mohamed Chérif, car les ressources de l'Office proviennent, en grande partie, des redevances perçues sur l'utilisation des aéroports tunisiens de la part des compagnies aériennes et des avions civils, notamment des avions civils européens. Coopération internationale Le Directeur Général de l'Institut national de la météorologie, M. Moncef Rajhi, a signalé les nombreuses réalisations accomplies par cet Institut pour améliorer la surveillance de l'activité sismique et volcanique en Tunisie, et contribuer au renforcement de la sécurité du transport sous toutes ses formes, et ce dans le cadre de la coopération avec des pays amis, en particulier la principauté de Monaco et l'Espagne. Trois stations de surveillance sismique ont été installées à Tamra, Tala et Tataouine, outre deux stations pour la mesure de la teneur de l'atmosphère en aérosols, ou particules en suspensions dans l'air, l'une à Tala et l'autre couvrant le Grand Tunis. A cet égard, quelques spécialistes tunisiens se sont intéressés aux dangers des nuages volcaniques pour la navigation aérienne, bien avant l'éruption du volcan islandais, en publiant, en novembre 2008, dans la revue de la sécurité aérienne éditée par la compagnie aérienne tunisienne SEVENAIR, une étude à ce sujet, retraçant les dommages causés par les nuages volcaniques à l'aviation civile de 1973 à 2000. Dans son numéro du 16 avril 2010, un journal suisse, ‘'la Tribune de Genève'' a cité cette étude tunisienne dans un article consacré à la fermeture des aéroports européens, suite à l'éruption du volcan islandais signalé. Au même moment, une opération blanche d'entraînement sur les dispositions à prendre pour faire face aux éventuelles éruptions volcaniques avait été organisée en février 2006 à l'intention des compagnies aériennes africaines dont TUNISAIR. Et par un heureux concours de circonstances, elle avait porté sur les dispositions à prendre face à une éventuelle éruption du volcan islandais en question, dont le nom compliqué ( Eyjafjallajokull ) est rarement mentionné dans les rapports de presse. Ces opérations blanches sont régulièrement organisées dans le cadre de la coopération internationale au profit de toutes les compagnies aériennes du monde. Aussi, le Directeur Général de l'Institut national de la météorologie a mis l'accent sur l'importance majeure de la coopération internationale pour contourner les effets négatifs de tels phénomènes naturels sur la sécurité de l'homme. D'après les communications scientifiques présentées à la rencontre, la Tunisie a connu une activité volcanique il y a plus de six millions d'années et qui s'est éteinte, maintenant.