Le FMI (Fonds Monétaire International) prévoit, dans son rapport périodique sur « les perspectives de l'économie mondiale », pour l'année 2010, une croissance du PIB réel de 3,25 à 4% pour la Tunisie. Ces mêmes projections prévoient une croissance soutenue de 4,5% à 5% pour l'année 2011 et ce, sous réserve que les exportations, le tourisme, les envois de fonds et les investissements directs étrangers poursuivront leur progression. Le taux de croissance du PIB pour la région du Maghreb est estimé par le même rapport à 4,2% au titre de l'année 2010. Ce taux évoluera légèrement pour l'année 2011 pour atteindre 4,7%. Le Mashreq, comprenant l'Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie, ferait mieux avec un taux de croissance de l'ordre de 5% en 2010 et de 5,4% en 2011. Dans son rapport le FMI évalue la situation économique de la région MENA comme progressive en précisant « la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) sort de la récession à bonne allure (…). Plusieurs facteurs influent sur la reprise économique de la région. Deux forces au moins lui donnent de l'élan. Premièrement, la hausse des cours des produits de base et la demande extérieure dopent la production et les exportations de nombreux pays. Deuxièmement, les programmes de dépenses publiques jouent un rôle majeur d'accompagnement de la reprise». Par ailleurs, le rapport instruit sur les motifs ayant concouru à l'amortissement de l'effet de la crise économique mondiale dans la région, à savoir la relance budgétaire. Cette dernière est de même un véritable tremplin pour la reprise des économies de la région. La série des programmes d'investissements à caractère public notamment dans la branche des infrastructures, stimulera davantage la demande intérieure à court terme dans une bonne partie des pays de la région MENA.