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Charles Nicolle exclu du musée de la médecine tunisienne
Sciences: Accusé d'essais sur les « indigènes tunisiens »
Publié dans Le Temps le 05 - 05 - 2010

La contribution des chercheurs et scientifiques français installés en Tunisie durant la période coloniale 1881 // 1957, à l'avancement de la science, est diversement appréciée par les milieux scientifiques tunisiens et les historiens. Faut-il considérer cette contribution comme purement française ou peut-on la compter à l'actif de l'apport civilisationnel de la Tunisie ?
Dans cette optique, le musée de la médecine tunisienne de la Société tunisienne d'histoire de la médecine et de pharmacie passe totalement sous silence la contribution du savant français Charles Nicolle dont le nom est pourtant porté par le plus grand hôpital de la Capitale Tunis et de la Tunisie, en général.
Aucune mention de Charles Nicolle n'est faite dans ce musée de la médecine tunisienne qui retrace l'histoire de la médecine et de la pharmacie tunisiennes, des origines jusqu'à nos jours, à travers une riche collection de documents variés : noms des figures illustres de la médecine tunisienne, leurs portraits, présentation des découvertes et des inventions qu'ils ont pu faire, des instruments qu'ils utilisaient. Aussi, tous ceux qui ont pu visiter ce musée, notamment, lors du premier Salon international de la santé de Tunis, s'en sont sortis avec une très bonne impression et profondément imprégnés de la richesse de l'apport tunisien au progrès de la médecine et de la science.
Circonstances suspectes
Or, le savant Charles Nicolle, spécialiste en bactériologie et élève du grand chimiste et biologiste français Louis Pasteur, fondateur, entre autres, du réseau des Instituts Pasteur, dans le monde, a obtenu le prix Nobel de médecine en 1928 grâce aux nombreuses découvertes qu'il a pu faire en Tunisie, en dirigeant l'Institut Pasteur de Tunis de 1903 jusqu'à sa mort en 1936. Il a notamment découvert le mode de transmission du typhus examthématique, maladie infectieuse transmise par le pou et la puce et
D'après le directeur du musée de la médecine tunisienne, le Dr. Ahmed Dhiab, professeur de médecine, titulaire d'un diplôme de recherches approfondies en anthropologie, président de la Société tunisienne d'histoire de la médecine et de la pharmacie, et membre de la Société internationale de chirurgie orthopédique, les historiens reprochent, justement, à Charles Nicolle, les circonstances ayant entouré cette découverte.
L'histoire courante dit qu'il était arrivé à cette découverte en observant les malades tunisiens du typhus entassés dans les couloirs de l'hôpital et les poux qui circulaient d'un malade à un autre. Il a réfléchi sur le lien matériel qui pouvait unir tous ces malades et il a eu l'idée que ce ne pouvait être que les poux et les puces qui circulaient des uns aux autres. Puis, il a pu vérifier la justesse de cette hypothèse.
Or, selon le Dr. Ahmed Dhiab, plusieurs historiens soutiennent que Charles Nicolle a procédé à des essais directs sur les malades tunisiens nommés ‘'indigènes tunisiens'', à l'époque, afin de vérifier et de confirmer la justesse de son hypothèse. Il mettait des poux et des puces pris chez des malades dans les cheveux et les vêtements d'autres tunisiens. Et pour certains historiens, en procédant de la sorte, Charles Nicolle perdait tout droit de cité dans le registre de l'apport civilisationnel tunisien.
« Certes, nous a dit le Dr Ahmed Dhiab, nous sommes reconnaissants à tous ceux qui se sont illustrés sur le sol tunisien, et la Société tunisienne d'histoire de la médecine ne rate aucune occasion pour mettre en exergue leur contribution, mais s'agissant de Charles Nicolle, il reste tout de même français. »
D'autres noms exclus
Le Dr Ahmed Dhiab a ajouté que le musée de la médecine tunisienne a exclu, de son champ, d'autres noms connus de la médecine, ayant des rapports directs avec la Tunisie, comme l'auteur Constantin l'Africain qui brilla en Europe à l'âge médiéval, au 10ème et 11ème siècles de l'ère chrétienne. Il naquit à Carthage, près de Tunis, et passa un bon bout de temps en Tunisie. Il était à l'origine un commerçant puis il s'initia à la médecine et à la science de son temps, avant d'émigrer à Rome en Italie, où il renonça à l'Islam et se convertit au Christianisme. Il traduisit de l'arabe au latin plusieurs ouvrages arabes de médecine et de science dont le viatique (zad al moussafer) du grand médecin et savant kairouanais Ahmed Ibn Al Jazzar (mort vers 960), et enrichit par ces traductions les Universités européennes de son époque. Mais il omit délibérément de mentionner les auteurs arabes des livres qu'il avait traduits et se les appropria abusivement, de sorte qu'il fut considéré par les historiens comme un imposteur.


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